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PUERICULTRICE

Quel ressenti des parents d'enfants hospitalisés à la naissance ?

Publié le 08/04/2015
bébé prématuré

bébé prématuré

Une mère sur quatre dont l'enfant est hospitalisé à la naissance est séparée de son nouveau-né pendant plus de 24 heures, selon une récente enquête du groupe de réflexion et d'évaluation de l'environnement du nouveau-né (Green) de la Société française de néonatologie (SFN).

Une grande enquête dont le but est d'améliorer la prise en charge des bébés en néonatologie

Cette enquête sur le ressenti des parents d'enfants hospitalisés à la naissance, menée en collaboration avec les associations d'usagers SOS Prema et Ciane (Collectif interassociatif autour de la naissance), a été réalisée entre février et août 2014. Au total, 1.500 parents (98% de mères) y ont répondu, pris en charge dans 262 services de néonatologie en France. L'objectif est de formuler de nouvelles propositions d'amélioration des services de néonatologie, soulignent les trois partenaires dans un communiqué commun.

Néanmoins, 80% des parents considèrent leur relation avec les soignants basée sur la confiance et la disponibilité

Les résultats indiquent que, dans ces situations, une femme sur quatre est séparée de son bébé pendant plus de 24 heures, dès la naissance. En revanche, 95% des pères parviennent à voir leur bébé dans les 24 heures. La première visite en néonatologie de la mère a souvent été vécue comme un moment difficile : 23% des femmes ne se sont pas senties attendues dans le service, les souhaits/besoins des mères n'ont pas été demandés par l'équipe au moment de la rencontre avec le bébé dans 45% des cas et entre 25% et 31% des femmes, selon le service, indiquent qu'on ne leur a pas présenté le service, les personnes s'occupant de leur enfant, sa chambre, ni l'enfant lui-même. Néanmoins, 80% des parents considèrent leur relation avec les soignants basée sur la confiance et la disponibilité. Le premier entretien en particulier les a mis en confiance vis-à-vis de l'équipe dans 87% des cas. Mais les informations délivrées ont parfois été jugées non compréhensibles (15%) ou insuffisantes (30%), quel que soit le niveau d'études. Environ un tiers des parents n'ont pas été impliqués dans les prises de décision. Inversement l'équipe ne prenait pas en compte les remarques des parents sur la santé et le bien-être de leur enfant dans 31% des cas en néonatologie, 26% en unité kangourou et 19% en réanimation. Un psychologue était présent dans 65% des cas en réanimation, 45% en néonatologie et 39% en unité kangourou. Dans ces deux derniers types de service, un quart des parents regrettent ne pas avoir pu y recourir, estimant que cela leur aurait été utile. L'enquête décrit également les sentiments de peur et de stress ressentis lors de la première participation des parents aux soins du bébé, mêlés à la joie et la fierté de remplir leur rôle.

Les informations délivrées ont parfois été jugées non compréhensibles (15%) ou insuffisantes (30%), quel que soit le niveau d'études.

La plupart des parents souhaitent participer activement à certains types de soins, même complexes, comme donner le biberon, faire une toilette dans la couveuse, mais aussi stimuler l'enfant en cas d'apnée, donner du glucose avant une procédure douloureuse, tenir l'enfant en l'enveloppant et le réconfortant pendant une telle procédure. En revanche, la plupart ne souhaitent pas participer à certains soins, comme mettre ou enlever une sonde gastrique, baigner ou habiller l'enfant intubé, aspirer au niveau du nez ou de la bouche, mettre un collyre. Par ailleurs, 80% des enfants ont été mis en peau à peau dans les sept premiers jours de vie. Un quart des parents l'ont jugé trop tardif, en particulier dans les unités kangourou (où dans 37% des cas il a été réalisé après trois jours). En outre, plus des deux tiers des parents auraient souhaité le faire plus souvent. Le ressenti des parents lors de ce moment est contrasté: 23% des parents ont évoqué un manque d'encadrement, mais celui-ci pouvait aussi être décrit comme dérangeant, inadapté, intrusif ou culpabilisant. Un manque d'intimité a été rapporté par 9% des parents.


Source : infirmiers.com