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GRANDS DOSSIERS

Quand l’association de deux pansements favorise la phase d’épidermisation

Publié le 20/07/2016
atelier hartmann cicatrisation

atelier hartmann cicatrisation

La stimulation de l’activité des facteurs de croissance impacte favorablement le processus de cicatrisation. Un traitement simple et efficace axé sur deux pansements, dont un activateur d’épidermisation (HydroTac® nouvelle formule), en montre tout l’intérêt. Le point avec quelques cas cliniques à l'appui à l’occasion d’un atelier organisé par les laboratoires Hartmann dans le cadre de la 6e édition des Journées Aquitaine Cicatrisation (JAC)1 mi-juin à Bordeaux.

Les cas cliniques de plaies aiguës et chroniques présentés aux infirmiers montrent que l'association des pansements HydroClean® et HydroTac®  se révèle efficiente et simple à mettre en œuvre.

Il est admis que toute plaie évolue en trois grandes phases. La première, la détersion, « doit être efficace et rapide ». Pour ce faire, il convient de « s’aider de pansements » comme l’a rappelé Sonia Miaut, infirmière et animatrice à la formation médicale au sein des laboratoires Hartmann lors de cet atelier en juin dernier à Bordeaux. La deuxième, dite de bourgeonnement ou de formation de tissu de granulation, voit l’apparition de fibroblastes en grande quantité après stimulation par les macrophages. Il s'agit durant cette 2e phase « de préserver ces fibroblastes – qui participent à l’épidermisation du derme – et d’encourager les facteurs de croissance au lit de la plaie afin d’accélérer le processus de cicatrisation » a-t-elle ajouté. Enfin, la phase d’épidermisation, conditionnée par la teneur de l’exsudat en facteurs de croissance, et dont les prérequis sont un bon tissu de granulation, un environnement humide contrôlé et un nombre suffisant de facteurs de croissance afin de stimuler la prolifération et la migration des cellules épithéliales (kératinocytes). Il faut ainsi retenir que des facteurs de croissance et un environnement humide contrôlé sont essentiels à une cicatrisation rapide.

Cicatrisation simplifiée

Dans une approche simplifiée mais pour autant efficace de la cicatrisation, les laboratoires Hartmann proposent aux infirmières un traitement associant deux pansements, un irrigo-absorbant puis un hydrocellulaire avec interface hydrogel (HydroTherapy).

  • HydroClean® en première intention afin de déterger en douceur (nécrose et fibrine), d'assainir en contrôlant l’exsudat et en réduisant la charge bactérienne, puis de stimuler le bourgeonnement. Seul pansement irrigo-absorbant sur le marché, HydroClean® est indiqué pour les plaies exsudatives ou sèches, infectées ou non, ainsi que pour celles stagnantes (soit ulcères, escarres, plaies du pied diabétique, kystes pilonidaux, plaies traumatiques, plaies post-opératoires en retard de cicatrisation), avec un renouvellement du pansement conseillé toutes les 24 heures. Bon à savoir, celui-ci peut se substituer à plusieurs catégories de produits sur le marché (alginates, hydrogels, pansements à l'argent, hydrofibres…) simplifiant ainsi la prescription et le soin a précisé l’experte en plaies.
  • HydroTac® dans la seconde phase de soin dans le but de cicatriser . Avec un gel plus épais, des alvéoles plus fines et plus de gel en contact avec la plaie, la nouvelle formule de ce pansement hydrocellulaire interface en gel d'eau (et non en silicone) – remboursé LPPR – permet à la fois d'absorber les exsudats (via la mousse en polyuréthane) et d'hydrater la plaie de façon active, deux paramètres majeurs dans la phase de cicatrisation. Enfin, en permettant de concentrer jusqu'à trois fois les facteurs de croissance au sein de la plaie, cette interface gel favorise une accélération de l'épidermisation à la différence d'un pansement standard (environ 24 % plus rapide par rapport à une interface siliconée)2. Pansement hydro-apaisant, HydroTac® peut être utilisé sur les plaies chroniques bourgeonnantes, sur celles post-opératoires suturées, ou encore, sur les brûlures et dermabrasions. Près de 95 % des soignants qui l'ont déjà testé se disent satisfaits à très satisfaits par la nouvelle formule d'HydroTac® a poursuivi S. Miaut3, soulignant dans la foulée ses multiples bénéfices, à savoir : gestion efficace des exsudats, hydratation régulée, fermeture de la plaie plus rapide, retrait atraumatique et activation de cicatrisation rapide.

De nouvelles tailles pour HydroTac® nouvelle version

  • HydroTac® (non-adhésif) (10 x 20 ; 20 x 20 cm)
  • HydroTac® Comfort (adhésif) (8 x 15, 10 x 30, 15 x 15, 20 x 20)
  • HydroTac® Sacral (adhésif) (22 x 22)

Cas cliniques

Pour illustrer tout l’intérêt de ce traitement, François Sterpione, infirmier libéral à Echirolles (38) et second intervenant de l’atelier, a commenté quelques-unes de ces prises en charge sur des plaies post-opératoires, traumatiques et chroniques.

Parmi les cas cliniques relatés, celui d’un moignon d'amputation du 5e orteil chez un patient de 52 ans diabétique et positif au HIV. La prise en charge consiste en l’utilisation d'HydroClean® pendant un mois, avec à la clé un phénomène d'hyperhydratation péri-lésionel manifeste (J36). Puis après obtention d'un bon tissu de granulation (J54), relais par HydroTac® "nouvelle formule" jusqu'à fermeture totale (J59). Autre cas de plaie post-opératoire, celui d’un kyste saccro-coccigien opéré sur un patient âgé de 38 ans. Le protocole repose sur HydroClean® + HydroTac® sacral puis seulement HydroTac® sacral en fin de cicatrisation.

Autre cas concernant cette fois-ci une plaie traumatique suturée sur une patiente âgée de 56 ans victime d'une chute sur un rocher. À l'examen, la plaie est suturée au niveau de la face antérieure de la jambe, et la présence d'une collection hématique avec œdème et douleur est observée. La plaie est laissée à l'air libre en post-exploration (sans protection). La prise en charge s'effectue en deux temps : d'abord détersion et assainissement de la plaie avec HydroClean® – renouvellement quotidien avec bonne évolution –, puis relais avec HydroTac® nouvelle formule. Résultat : un bon tissu de granulation avec une diminution de la taille de la plaie à J54 puis fermeture de la plaie 7 jours plus tard.

Autre cas encore concernant une plaie ouverte post-traumatique sur un patient âgé de 63 ans victime d'un accident de parapente. À l'examen, on distingue deux plaies circulaires au niveau malléolaire interne, dont l'une plus profonde avec des débris fibrino-nécrotiques. Le protocole de soin passe en première intention par la mise en place d'HydroClean® ; en 10 jours la détersion s'avère efficace tout comme le comblement cavitaire et la réduction planimétrique en 10 jours également. Puis relais par HydroTac® nouvelle formule. Au bout de 2 semaines de traitement avec ce pansement activateur d'épidermisation, la cicatrisation est totale.

Avant-dernier cas relaté celui d’une plaie chronique, en l’occurrence un ulcère malléolaire en cours de cicatrisation depuis un an et sur lequel il n'y avait pas d'évolution flagrante. La prise en charge s'effectue, là encore, en deux temps avec HydroClean® + contention (tous les jours) puis HydroTac® + contention (tous les deux jours).

Au final, autant de cas cliniques de plaies aiguës et chroniques pour lesquels ce traitement associant les pansements HydroClean® et HydroTac® s'est révélé efficient et simple à mettre en œuvre. Facilité de pose, sensation de fraîcheur à la pose (l’idéal lorsque la peau péri-lésionnelle souffre), excellente tenue dans le temps, à la mobilisation et sur les zones articulaires (protocole changement une fois par semaine en orthopédie), non-adhérence à la plaie, douche possible, gel d'eau permettant d’hydrater la plaie pour éviter la formation des croûtes, tels sont les atouts du pansement HydroTac® nouvelle version que n’a pas manqué de rappeler de son côté François Sterpione pour conclure.

Notes

  1. 6es JAC : www.lesjac.fr
  2. D’après les premiers résultats d’études pré-cliniques (conduites par des investigateurs universitaires indépendants) chez l’animal, avant passage aux études cliniques chez l’homme. À ce propos, une étude sera publiée courant 2016.
  3. D’après les résultats d’une enquête observationnelle sur ce pansement effectuée par 43 soignants sur 79 patients à l’automne dernier.

Valérie HEDEF valerie.hedef@orange.fr


Source : infirmiers.com