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Qualité et sécurité des soins : la HAS vigilante

Publié le 11/12/2018
hôpital couloir, patient

hôpital couloir, patient

La Haute Autorité de Santé (HAS) publie les résultats 2018 de la qualité et de la sécurité des soins dans les établissements de santé français. Parmi les nouveautés cette année, figure pour la première fois en France, un indicateur qui mesure les complications après une chirurgie orthopédique ainsi qu'un ensemble d'indicateurs sur la chirurgie ambulatoire, modalité d'hospitalisation qui concerne aujourd'hui plus d'un patient sur deux. La HAS définit également ses priorités pour les années à venir : renforcer la prise en compte du point de vue du patient et étendre la mesure de la qualité au-delà des établissements de santé en s'intéressant à l'ensemble du parcours du patient, quels que soient les lieux de vie et de soins.

La HAS redéfinit trois priorités pour les années à venir en matière de politique d'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins pour les patients.

Depuis décembre 2016, la HAS met à disposition des professionnels de santé un indicateur de résultat concernant la sécurité du patient en chirurgie orthopédique. Il mesure un type de complications pendant le séjour à l'hôpital ou en clinique : les événements thromboemboliques (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire) qui surviennent après la pose d'une prothèse totale de hanche ou de genou. En 2018, le taux national de ces événements est de 0,88% dans la population cible, en diminution de 0.4 points depuis 2016. Parmi les 740 établissements de santé concernés, 47 ont significativement plus de complications qu'ils ne le devraient au regard des caractéristiques des patients pris en charge.

Les patients se saisissent largement de l’opportunité qui leur est donnée de s’exprimer et de partager leur expérience : ils sont près de 29 % en chirurgie ambulatoire et 26 % en MCO +48h à avoir répondu aux questionnaires, soit de très bons taux de participation.

Le regard croisé des résultats (évaluation par les patients et par les professionnels) permet de tirer quatre enseignements principaux :

  • La prise en charge en chirurgie ambulatoire est jugée correcte par les patients.
  • Ils sont bien informés en amont de l'intervention, ce qui est essentiel en chirurgie ambulatoire où le patient doit avoir un rôle particulièrement actif.
  • Les professionnels rassurent efficacement les patients à chaque étape de leur parcours ambulatoire.
  • L'organisation de la sortie et du retour à domicile doit être améliorée : l'évaluation du patient pour la sortie – qui vérifie que le patient est apte à rentrer chez lui – n'est tracée que dans 77% des dossiers. Seule la moitié des patients a été recontactée par l'établissement dans les jours suivants la sortie. De plus, un quart déclare ne pas avoir reçu d'informations sur les signes ou complications devant les conduire à recontacter l'établissement en urgence et deux tiers rapportent qu'ils n'ont pas eu le numéro de téléphone de la personne ou du service à contacter en cas d'urgence.

Le contenu de la lettre de liaison à la sortie est encore trop incomplet, sa remise au patient n’est pas systématique et l’envoi au médecin de ville ou à la structure de transfert demeure trop tardif. Pour mémoire, instaurée depuis 2016, la lettre de liaison à la sortie – document remis au patient le jour de sa sortie et adressé au médecin de ville ou à la structure de transfert – est un élément clé de la continuité des soins. Ce document résume les conclusions de l’hospitalisation et établit des préconisations de prise en charge après la sortie du patient : traitements, conseils, examens à réaliser… C’est un outil du suivi du patient et de bonne coordination hôpital/ville ou hôpital/structure de transfert.

Trois priorités pour les prochaines années

La HAS se donne trois priorités pour les années à venir en matière de politique d'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins pour les patients :

  • en premier lieu, elle va renforcer la mesure de la qualité directement auprès des patients et élargir les patients traceurs en visite de certification ;
  • en second lieu, la HAS articulera encore plus étroitement ses domaines d'intervention : ainsi la prochaine version de la certification, en cours de développement, prendra mieux appui sur les recommandations et intégrera plus systématiquement les résultats des indicateurs ;
  • enfin, la HAS va concevoir des indicateurs de qualité des parcours, une mission qui lui est confiée dans le cadre du chantier « Qualité et pertinence » de Ma santé 2022 et qu'elle copilote avec l'Assurance Maladie et France Assos Santé. Ces indicateurs évalueront la qualité de la prise en charge des personnes atteintes d'une pathologie, quels que soient les lieux de soins et de vie (ville, hôpital, lieu de résidence…). La HAS a démarré avec la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), pathologie pour laquelle existent déjà des recommandations de bonnes pratiques et un guide parcours. Suivront en 2019 d'autres pathologies à fort enjeu de santé publique comme l'obésité, l'insuffisance rénale chronique, l'insuffisance coronaire stable, l'accident vasculaire cérébral...

Quel que soit le mode d’hospitalisation, 9 patients sur 10 ayant ressenti des douleurs considèrent que celles-ci ont été prises en charge de façon « bonne » à « excellente ».

Rédaction Infirmiers.com
 


Source : infirmiers.com