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Psychiatrie: l'Unafam demande un renforcement des partenariats entre les soignants, les acteurs sociaux et les usagers

Publié le 26/01/2007

"Le partenariat entre soignants, acteurs sociaux et usagers de la psychiatrie est en panne, les drames et incidents qui sont survenus nous prouvent qu'il n'est pas enclenché".

"Deux des trois points que nous demandions en 2001 dans notre Livre blanc ont connu des améliorations pour faire exister la population des handicapés psychiques et créer des lieux d'activité dans la cité. Le handicap psychique a été reconnu dans la loi du 11 février 2005 sur le handicap et les groupes d'entraide mutuelle (GEM) sont financés depuis juillet 2005"

"Nous soutenons maintenant la mise en place de groupements de coopération sociale et médico-sociale que promeut la Direction générale de l'action sociale, nous pensons que c'est un excellent outil", souligne Jean Canneva.

Créé par un décret du 6 avril 2006, le groupement de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS), de statut public ou privé, peut concerner des activités logistiques (blanchisserie, restauration, énergie, sécurité), le domaine administratif (ressources humaines, gestion financière), des activités de soins ou de prise en charge de la dépendance ou des activités d'animation.

Il permet aux établissements et services médico-sociaux de toute nature juridique de rassembler une partie ou la totalité de leurs activités et peut intégrer des activités d'établissements sanitaires.

L'Unafam souhaite qu'un guide de montage d'un groupement soit élaboré pour promouvoir leur mise en place.

C'est sous la forme de groupements que peuvent se mettre en place des réseaux avec des compétences médicales, éducatives et sociales.

"Aucun acteur, soignant, professionnel du social, malade, famille, proche ne peut traiter le sujet du handicap psychique tout seul. A chaque fois qu'un drame survient, c'est qu'un des acteurs a voulu faire tout seul", rappelle Jean Canneva.

Il souligne que les familles et les proches des malades disposent d'une compétence particulière qui doit être prise en compte et considérés par les soignants et les acteurs sociaux. "Le cotoiement de la souffrance psychique fournit une compétence, permettant d'intervenir avant un passage à l'acte, au moment où la personne est justement incapable d'exprimer une demande".

Le principal défaut des dispositifs actuels réside dans l'absence de prise en compte de la période, essentielle, de "non expression de la demande".

Dans le cadre de ces réseaux, l'Unafam demande la généralisation de centres d'information sanitaires et sociaux, pour faciliter l'orientation vers les prises en charge, de centres d'accueil et d'urgence, pemettant d'intervenir précocément et de centres d'évaluation, de suivi et de recours sanitaires et médico-sociaux.

L'Unafam souhaite aussi que les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) appréhende de façon adaptée le handicap psychique, qui reste très mal connu par rapport au handicap physique. 65 bénévoles de l'Unafam sont déjà présents aux instances des MDPH dans une soixantaine de départements.

Au cours du congrès seront présentées les expériences de services et de réseaux considérées comme emblématiques de cette démarche:
- le Centre psychiatrique d'orientation et d'accueil (CPOA) de l'hôpital sainte-Anne (Paris) pour la réponse à l'urgence 24 heures sur 24 en prenant en compte les familles;
- le service du Dr Patrick Chaltiel sur le secteur de Bondy-Pavillons-sous-Bois (Etablissement public de santé Ville-Evrard, Seine-Saint-Denis) par ce qu'il apporte la totalité des prestations sanitaires tout en étant totalement inséré dans la cité
- le pôle de psychiatrie du CHRU de Lille prenant en charge des situations difficiles sur le long terme, notamment par une évaluation de la situation du patient
- le réseau handicap psychique de l'Isère (Réhpi)
- le réseau santé mentale Yvelines-Sud


Source : infirmiers.com