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Professionnels des villes et professionnels des champs : des différences de revenus

Publié le 26/08/2003

Les médecins généralistes et les kinésithérapeutes libéraux ont des honoraires nets et surtout des revenus qui diminuent lorsque le degré d'urbanisation augmente.

Leurs honoraires sont supérieurs à la moyenne d'environ 10% dans le milieu rural ou dans les petites villes (moins de 10.000 habitants). Leurs taux de charge (loyer notamment) ont tendance à s'élever avec le degré d'urbanisation, essentiellement en raison de loyers plus importants et malgré des frais liés aux déplacements moins lourds.

Aux extrêmes, les revenus des médecins généralistes sont en moyenne de 60.000 euros annuels dans les communes de moins de 5.000 habitants et inférieurs à 50.000 euros à Paris. Ceux des kinésithérapeutes oscillent de 30.000 à 25.000 euros.

Les honoraires nets des dentistes dont les variations sont fortement liées à celles des dépassements, restent quant à eux particulièrement élevés dans les unités urbaines de taille intermédiaire (10.000 à 100.000 habitants), où ils sont supérieurs d'au moins 10% à la moyenne (60.000 euros/an).

Les honoraires et revenus des infirmiers libéraux varient de manière plus modérée en fonction du type de communes, sauf dans l'agglomération parisienne où ils sont supérieurs à la moyenne (+8%).

Les infirmiers se distinguent surtout par des revenus faibles en commune rurale (-4% par rapport à la moyenne de la profession qui est de 30.000 euros), et légèrement inférieurs à la moyenne dans l'espace à dominante rurale (-1%), le niveau des charges pesant pour beaucoup dans ces différences.

Le loyer est le poste qui augmente le plus fortement avec le degré d'urbanisation. Son montant moyen est de 4.500 euros pour les médecins généralistes, mais il varie pour ces derniers de 2.600 euros dans les communes rurales à 6.900 euros dans l'agglomération parisienne, soit dans un rapport de 1 à 2,6. Ce rapport est de 1 à 2,9 pour les infirmiers avec des loyers allant de 600 à 1.900 euros.

Les frais de déplacement décroissent avec le degré d'urbanisation. Représentant une charge particulièrement lourde pour les infirmiers, c'est ce poste qui en variant de 8,6% des honoraires en agglomération parisienne à 17,5% en commune rurale, explique que le taux de charge global des infirmiers est plutôt plus élevé quand le taux d'urbanisation est faible./yg

* Honoraires et revenus des professions de santé en milieu rural et urbain, Etudes et résultats n°254, Drees, 12 pages


Source : infirmiers.com