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Prévention primaire des AVC

Publié le 04/07/2008

"Les données d'études randomisées sont insuffisantes pour donner des recommandations basées sur les preuves incitant à un contrôle étroit de la glycémie à jeun chez des diabétiques en prévention primaire des accidents vasculaires cérébraux", estiment les auteurs, le Dr Bernadette Boden-Albala de la Columbia University College of Physicians and Surgeons de New York et ses collègues.

L'étude NOMAS (Northern Manhattan Study) a eu pour but d'explorer le lien entre la glycémie à jeun et le risque d'AVC au sein d'une cohorte multi-ethnique. Parmi les 3.298 personnes suivies, 572 avaient des antécédents de diabète, dont 59% ( 338 ) possédaient une glycémie à jeun élevée (supérieure à 1,26 g/L).

Au bout de 6,5 ans de suivi, 190 AVC ischémiques ont été recensés et 585 événements vasculaires.

Les patients ayant une glycémie à jeun élevée présentaient 2,7 fois plus de risque d'avoir un AVC, tandis que ceux ayant la valeur cible de glycémie à jeun (inférieure à 1,26g/L) ne présentaient pas de sur-risque. Mêmes observations pour le risque d'événements vasculaires: le risque était doublé en cas de glycémie à jeun élevée, identique en cas de valeur cible atteinte. Et ce, même après ajustement vis-à-vis des paramètres sociodémographiques ou des facteurs de risque vasculaire.

Ainsi, les résultats montrent que le risque d'accidents ischémiques ou vasculaires est plus élevé en cas de glycémie à jeun élevée, que la glycémie soit comprise entre 1,26 g/L et 1,5 g/L ou supérieure.

Cette étude tend donc à soutenir l'effort visant à contrôler de manière stricte la glycémie pour prévenir le risque vasculaire.

Cependant, le seuil cible (1,26 g/L) était plus élevé que celui de l'étude de référence UKPDS ou ceux des autres essais ayant testé l'intérêt d'un contrôle intensif de la glycémie sur la prévention du risque micro- ou macrovasculaire. Or, ces essais n'ont pas montré de bénéfices clairs en termes de prévention cardiovasculaire. En effet, dans l'étude ACCORD, un contrôle très intensif de la glycémie a plutôt conduit à une élévation de la mortalité, rappelle-t-on.

(Diabetes Care, vol.31, n°6, pp.1132-1137)


Source : infirmiers.com