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Pression artérielle diastolique chez les personnes âgées

Publié le 03/01/2008

Une équipe de l'Hôtel-Dieu à Paris et de l'Inserm a présenté aux Journées d'hypertension artérielle en fin de semaine dernière une étude qui confirme la réalité de l'effet délétère d'une réduction excessive de la pression diastolique.

Les personnes âgées présentent fréquemment une hypertension systolique isolée, conséquence d'une rigidité aortique. Mais son traitement agressif peut entraîner une baisse excessive de la pression diastolique et il avait été suggéré que cela pourrait augmenter la mortalité.

Athanase Protogerou et ses collègues ont voulu confirmer cette observation et savoir s'il y avait bien une relation directe ou si c'était un "épiphénomène de l'augmentation de la rigidité artérielle et de l'altération de la fonction cardiaque".

Ils ont conduit une étude chez 331 patients de 85 ans en moyenne, hospitalisés avec une maladie cardiovasculaire, dont 110 sont décédés durant les deux ans de suivi.

Les chercheurs ont constaté que la relation entre la pression diastolique et la mortalité donnait une courbe en J, c'est-à-dire que le risque de décès remonte avec les pressions les plus faibles, en-dessous de 60 mmHg.

Cette relation restait significative après prise en compte des altérations cardiaques et vasculaires, des facteurs de risque et des médicaments pris. Il ne s'agit donc pas d'un "épiphénomène" et il y a bien une relation directe entre la pression diastolique trop basse et la mortalité.

Les chercheurs ont observé que chez les patients présentant une hypertension systolique isolée, la pression diastolique "optimale" se situe à 70 mmHg.

Cela suggère qu'"une thérapie antihypertensive plus rationnelle, pas seulement basée sur le niveau de pression systolique, est nécessaire", concluent les chercheurs.


Source : infirmiers.com