Près de 50.000 infirmiers d'établissements publics ont reçu par courrier un calcul de leur éventuel reclassement en catégorie A dans le cadre de la réforme LMD (licence-master-doctorat), a indiqué Marie-Catherine Escolan, représentante de la direction générale de l'offre de soins (DGOS) au cours d'une conférence de presse organisée le 4 novembre dans le cadre du salon infirmier à Paris.
Le ministère de la santé a mis à disposition des responsables des ressources humaines des établissements hospitaliers un logiciel gratuit permettant de simuler le reclassement statutaire et le niveau de rémunération des infirmiers qui souhaiteraient passer en catégorie A dans le cadre de la réforme.
A l'heure actuelle, 600 établissements "se sont identifiés" pour pouvoir bénéficier de cet outil de reclassement sécurisé et au total, 50.000 infirmiers ont reçu un courrier individuel leur proposant un calcul de leur reclassement en catégorie A, a indiqué Marie-Catherine Escolan, chargée de mission au sein du bureau des ressources humaines hospitalières à la DGOS, en marge de la conférence de presse.
Au total, 200.000 agents sont concernés par un éventuel passage en catégorie A, moyennant l'abandon de la catégorie active, qui entraîne un recul de leur droit de départ à la retraite (de 55 à 60 ans).
En raison de l'ampleur de la réforme, la DGOS a souhaité mettre à disposition cet outil de reclassement, craignant des "risques forts d'iniquités de reclassement", en raison des disparités entre établissements, qui ne disposent pas tous de personnels compétents en nombre suffisant pour procéder à des calculs de reclassement précis, a indiqué Marie-Catherine Escolan.
La représentante de la DGOS a insisté sur le fait que l'usage du droit d'option (et donc du passage en catégorie A) relevait d'un choix purement individuel, qui doit être particulièrement réfléchi lorsque l'infirmier dispose de 15 ans d'ancienneté (en raison des éventuelles décotes qui pourraient peser sur les pensions futures). Elle a jugé utile que les infirmiers disposent de toutes les informations nécessaires sur la réforme des retraites avant de prendre une décision, dans la mesure où ils auront six mois pour se décider.
Des conventions IFSI / Université signées avec la moitié des régions d'ici fin 2010
Par ailleurs, dans près de la moitié des régions, les instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) devraient avoir signé une convention avec les universités "d'ici la fin de l'année" dans le cadre de l'universification des études infirmières, a indiqué Eric Sanzalone, adjoint à la chef de bureau de la démographie et des formations initiales à la DGOS, au cours de la conférence de presse.
A l'heure actuelle, seulement trois régions (Midi-Pyrénées, Limousin et Rhône-Alpes) ont signé des conventions. Le Nord-Pas-de-Calais est également sur le point de signer, a précisé Eric Sanzalone en marge de son intervention.
D'ici la fin de l'année, 11 ou 12 régions devraient avoir signé des conventions avec les universités et les régions restantes devraient leur emboîter le pas "dans les semaines suivantes", a-t-il ajouté, indiquant qu'un certain nombre d'assemblées délibérantes n'avaient pas pu se réunir au cours de l'été, retardant de fait le processus de conventionnement. En Ile-de-France, aucune convention n'a pour l'instant été signée.
Un an après la mise en place du nouveau dispositif de formation dans les Ifsi dans le cadre de la réforme, le représentant de la DGOS a constaté que "le nombre de redoublants [n'avait] pas augmenté" par rapport aux années précédentes. Ce constat est toutefois à nuancer dans la mesure où "les conditions de redoublement" de la première année à la deuxième année "ne sont pas très contraignantes", a toutefois précisé Nadia Mihoubi-Boudrai, directrice de l'Ifsi du lycée Rabelais à Paris.
Celle-ci a souligné les "disparités énormes" entre les Ifsi d'Ile-de-France, en termes d'équipements et d'accès à des intervenants universitaires. "Tous les Ifsi ne sont pas équipés en matériel vidéo" pour notamment diffuser des cours dispensés dans un lieu fixe et "la logistique est difficile à mettre en place", a-t-elle constaté.
IDEL
Vidéo - "Avec un enfant, il faut savoir être enveloppant"
INTERNATIONAL
Infirmiers, infirmières : appel à candidatures pour les prix "Reconnaissance" 2025 du SIDIIEF
HOSPITALISATION A DOMICILE
Un flash sécurité patient sur les évènements indésirables associés aux soins en HAD
THÉRAPIES COMPLÉMENTAIRES
Hypnose, méditation : la révolution silencieuse