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Premières recommandations sur les anticancéreux par voie orale

Publié le 23/09/2015
médicaments pilules

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L'Institut national du cancer (Inca) vient de publier les premières recommandations pour la prévention et la gestion des effets indésirables liés aux chimiothérapies par voie orale.

L'objectif de ces recommandations est d'aider les professionnels de santé, notamment de premier recours, à gérer notamment plus efficacement les toxicités les moins graves liées à ces traitements...

Le nombre de patients ayant un cancer et recevant un anticancéreux administré par voie orale a augmenté de façon importante ces dernières années. Au-delà d'une modalité d'administration différente, les anticancéreux per os sont le plus souvent des innovations thérapeutiques ayant démontré un gain d'efficacité, soit chez des patients en situation d'échec thérapeutique, soit en première ligne de traitement, rappelle l'Inca. Cependant, la fréquence des effets indésirables associés aux anticancéreux per os et leurs niveaux de gravité restent élevés. Ces effets indésirables surviennent au domicile des patients et peuvent être de nature spécifique.

Dans le cadre de sa mission d'élaboration de recommandations de bonnes pratiques, l'Inca a souhaité harmoniser les pratiques et mettre à la disposition des professionnels de santé, oncologues et spécialistes d'organes, médecins généralistes, pharmaciens et infirmiers notamment, des outils pour les accompagner dans le suivi et la prise en charge des effets indésirables liés aux chimiothérapies per os. L'objectif est d'aider les professionnels de santé, notamment de premier recours, à gérer plus efficacement les toxicités les moins graves liées à ces traitements, à éviter le recours à certaines hospitalisations et à orienter rapidement les patients nécessitant une prise en charge spécialisée en cas de toxicités plus importantes. Ces premières recommandations concernent les traitements de certaines hémopathies et syndromes dont la leucémie myéloïde chronique et myélome multiple notamment, qu'il s'agisse de médicaments ciblant BCR-ABL avec l'imatinib (Glivec*, Novartis), le dasatinib (Sprycel*, BMS), le nilotinib (Tasigna*, Novartis), le bosutinib ( Bosulif*, Pfizer) et le ponatinib (Iclusig*, Ariad) ou JAK avec le ruxolitinib (Jakavi*, Novartis), ou d'immunomodulateurs avec le thalidomide, le lénalidomide (Revlimid*, Celgene) et le pomalidomide ( Imnovid*, Celgene).

Ces recommandations sont mises en ligne sur le site de l'Inca sous la forme de documents interactifs et elles seront ensuite déclinées en fiches pratiques par molécule. Elles expliquent ce qui peut gêner le patient, ce que le patient peut faire en autosurveillance et en prévention, ce qu'il doit signaler sans délai à son médecin, les interactions médicamenteuses et les modalités de suivi des effets indésirables. Ces recommandations ont été élaborées par un groupe pluridisciplinaire d'experts (professionnels de santé et représentants de patients) coordonné par l'Inca, en lien avec l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), des représentants des Observatoires des médicaments, des dispositifs médicaux et de l'innovation thérapeutique (Omedit), des Réseaux régionaux de cancérologie (RRC). Les représentants de patients: LMC France, Vivre avec la LMC (leucémie myéloïde chronique) et AF3M (myélome multiple) ont également été consultés pour recueillir leur expérience et leur avis sur le sujet au travers d'une enquête.

D'autres recommandations suivront sur la prévention et la gestion des effets indésirables des molécules per os utilisées pour le traitement des cancers du poumon et de la peau, des cancers du rein et de la prostate, et enfin des cancers du sein et du système digestif.


Source : infirmiers.com