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Politique vaccinale : quid des infirmiers ?

Publié le 26/04/2013

La ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, a évoqué récemment au Sénat la possibilité d'élargir le nombre de professionnels autorisés à vacciner, notamment pour inclure sous certaines conditions les sages-femmes et les infirmiers.

La ministre intervenait lors d'un débat consacré à la politique vaccinale de la France, après la remise fin février d'un rapport d'information du Sénat sur cette question.Elle a notamment évoqué quatre pistes visant à améliorer la couverture vaccinale de la population française. "Ma politique pour améliorer la couverture vaccinale des Français sera un axe essentiel de la stratégie nationale de santé, dont le Premier ministre m'a confié la responsabilité", a-t-elle déclaré. "Cette stratégie se fonde sur une notion essentielle: celle du parcours. Il s'agira donc, là aussi, de simplifier et de faciliter le parcours vaccinal des Français", a-t-elle ajouté.

Parmi les mesures, la ministre réfléchit notamment à autoriser les sages-femmes à vacciner l'entourage d'une femme enceinte, ainsi que "les infirmiers au sein d'une pharmacie". Des "pistes" sont "en cours d'expertise", indique-t-elle. "Il serait envisageable, comme cela a été préconisé dans le rapport de l'Igas [Inspection générale des affaires sociales] de juin 2011 sur les pharmacies d'officine, d'offrir la possibilité aux pharmaciens de pratiquer, de leur propre initiative, des rappels de vaccination chez les patients adultes", a pointé Marisol Touraine.

Une autre mesure défendue par la ministre a été l'allègement et la simplification du calendrier vaccinal, une disposition rendue publique le 15 avril 2013.

Le calendrier vaccinal 2013 comporte moins d'injections qu'en 2012 et privilégie les coadministrations, notamment en matière de vaccination des nourrissons, rappelle-t-on."Cette simplification concourra à une meilleure adhésion aux schémas vaccinaux", a estimé Marisol Touraine. La ministre a également ouvert la porte à la mise en place d'un carnet de vaccination électronique et envisage la possibilité d'utiliser le dossier pharmaceutique (DP). Pour Marisol Touraine, "mobiliser cet outil permettrait d'anticiper, sachant qu'il existe d'ores et déjà 23 millions de dossiers pharmaceutiques qui, réglementairement, ont vocation à alimenter" le dossier médical personnel (DMP).

Enfin, la ministre s'est déclarée en faveur d'une mesure consistant à autoriser les centres d'examen de santé de l'assurance maladie, où l'accès aux soins est gratuit, à procéder à des vaccinations. Toutefois, elle a souligné que le Conseil constitutionnel avait censuré dans son avis du 15 décembre 2012 cette proposition qui figurait dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2013 (PLFSS), considérant qu'il constituait un "cavalier social" qui n'avait pas sa place dans ce texte.

Marisol Touraine s'est dite "ouverte" à une réflexion législative sur cette question. Elle est par ailleurs revenue sur l'importance de la vaccination, soulignant qu'elle était "l'un des plus grands succès des politiques de santé publique". Elle en a toutefois aussi pointé les défauts, comme la baisse de la vaccination pour les maladies soignées par ce mode de traitement ou la mauvaise appréhension de la suspension de l'obligation vaccinale BCG.

La réticence à la vaccination et le manque de lisibilité des recommandations ont également été mentionnés. Interrogée sur ce point par les sénateurs inscrits au débat, Marisol Touraine a répondu qu'il fallait "adapter" les instruments d'information aux "techniques modernes", ajoutant qu'elle travaillait à la mise en place de dispositifs de communication sur les réseaux sociaux.
Toujours en matière de communication, la ministre a considéré que "nous avons des leçons à tirer de la pandémie H1N1", notamment afin de "mieux associer" les professionnels de la santé et les associations de patients dans la communication de crise. Une véritable "pédagogie du risque" est à mettre en place, selon elle.

Des questions sur les adjuvants aluminiques

Plusieurs sénateurs l'ont par ailleurs interpellée sur la dangerosité potentielle des vaccins contenant un adjuvant aluminique, après que plusieurs patients injectés ont déclaré une myofasciite à macrophages. "Aucun élément scientifique ne permet de dire qu'il y a un risque important et allant au-delà de la réaction locale à l'administration de ces vaccins", a indiqué Marisol Touraine, précisant que la recherche est engagée pour réfléchir à des alternatives.

Un comité de pilotage consacré à l'aluminium dans les vaccins a été constitué, a-t-elle précisé. Il sera présidé par l'Inserm pour une première réunion prévue le lundi 27 mai 2013.


Source : infirmiers.com