Pneumopathie atypique : retour en France de l'équipe médicale du Vietnam

Leur avion s'est posé à 06h30 à Roissy, après une escale à Bangkok. "Les onze membres de l'équipe médicale française, après avoir subi la période d'isolement réglementaire, avaient pris place à son bord ainsi qu'un médecin guéri, ne présentant plus aucun symptôme de la maladie, autorisé à rentrer en France", a précisé Air France dans un communiqué.

Une brève polémique avait opposé l'équipe médicale à la compagnie aérienne française.

L'équipe de médecins et d'infirmières français avait fait savoir mardi dernier que la compagnie Air France avait été dans l'impossibilité de trouver un équipage volontaire pour les ramener en France. Le président d'Air France, Jean-Cyril Spinetta, s'était alors engagé à les rapatrier samedi.

L'équipe médicale composée de sept infirmières et quatre médecins spécialisés était arrivée au Vietnam en deux groupes séparés les 15 et 22 mars. Leur mission était terminée depuis plus d'une semaine.

Elle avait travaillé dans plusieurs hôpitaux de la capitale, Hanoï, soignant plus de la moitié des 60 malades souffrant du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).

Cette équipe sera reçue lundi à 18 H par le ministre de la Santé, Jean-François Mattei.

Le virus a déjà tué à Hanoï deux médecins français et deux infirmières vietnamiennes.

En France, le patient hospitalisé à Strasbourg pour une pneumopathie atypique était toujours dans un état stable samedi, malgré une fatigue plus marquée, a indiqué le professeur Daniel Christman, chef du service des maladies infectieuses et tropicales des hôpitaux universitaires de la ville.

Le prochain bulletin de santé sera publié lundi, "sauf modification de l'état du patient".

Ce patient, un médecin qui avait emprunté le même vol Hanoï-Paris que le premier cas avéré en France, un médecin hospitalisé à Tourcoing, dont l'état de santé s'est aggravé vendredi, avait été hospitalisé à Besançon comme cas suspect après avoir développé un certain nombre de symptômes.

Il a été hospitalisé à Strasbourg mercredi dernier parce qu'il était devenu un cas probable dans la nuit ayant précédé le transfert.

Un autre cas "suspect" a été signalé en France, celui d'une hôtesse de l'air qui a voyagé dans le même avion que les deux médecins./hf