Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

INFOS ET ACTUALITES

Pneumopathie atypique : le masque chirurgical, élément essentiel de la protection pour le personnel

Publié le 04/05/2003

W. H. Seto de l'hôpital Queen Mary à Hong Kong et ses collègues ont évalué dans une étude cas-contrôles les précautions prises dans 5 hôpitaux de Hong Kong par 254 personnels hospitaliers exposés à des cas index de SRAS, dont 13 ont à leur tour été infectés.

Ils ont regardé en particulier l'utilisation des masques chirurgicaux, gants, blouses et le lavage des mains, mesures de précaution recommandées lors de soins administrés aux cas index de SRAS.

Tout le personnel qui a été infecté à son tour par le SRAS n'a pas observé au moins 1 mesure sur les 4. En revanche, parmi les 69 personnes qui avaient observé strictement les 4 mesures de précaution, aucune n'a été infectée.

Les auteurs montrent également que le masque chirurgical est l'élément indispensable de la protection, les 3 autres mesures ensemble n'offrant pas une protection complète contre la transmission du SRAS.

"Le masque semble essentiel à la protection. Les 3 autres mesures (sans le masque) n'ajoutent pas de protection significative", commente le Dr Seto, dans un communiqué du "Lancet".

"Le rôle protecteur du masque suggère que, dans les hôpitaux, l'infection est transmise par les gouttelettes", concluent les auteurs.

Un médecin de Médecins sans frontières (MSF) Belgique, en charge de la cellule SRAS, intervenant au Vietnam où l'épidémie a été contrôlée, avait quant à elle mis en avant l'utilisation d'une protection intégrale avec lunettes, masque, double paire de gants, combinaison complète, coiffe, surchaussures et tablier, "une protection de type Ebola", pour les professionnels de santé au contact des cas.

Une autre étude à paraître dans "The Lancet" décrit l'évolution clinique d'un médecin de l'hôpital Prince of Wales de Hong Kong, qui a développé le SRAS.

Cette description souligne qu'il existe une période de retombée de la fièvre entre la phase virémique (du 1er au 3ème jour d'infection) et la phase d'inflammation pulmonaire, avant que des modifications radiographiques interviennent, ce qui peut donc occulter le diagnostic, indiquent Eugene Wu et Joseph Sung./cd

(The Lancet, 3 mai, Vol 361, p.1519-1520 et 1520-1521)


Source : infirmiers.com