Ce mouvement d'action et de grève spécifique à la santé visait à préparer la journée d'action du jeudi 19 mars et est organisé par les fédérations santé de la CGT, la CFTC, FO, SUD, la CFE-CGC et l'Unsa ainsi que par l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) et la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH), rappelle-t-on.
Le cortège est parti vers 11 heures de Sèvres-Babylone et s'est arrêté vers 12h15 sur une place près des Invalides, c'est-à-dire à quelques centaines de mètres du ministère de la santé et de l'Assemblée nationale.
Il était composé principalement d'hospitaliers franciliens et les personnels de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) étaient bien représentés. Des délégations d'hôpitaux d'autres régions ont également fait le déplacement, notamment des CHU de Tours et de Caen et de l'hôpital de Bayeux (Calvados).
Sur les tracts et les banderoles, on pouvait lire "Loi Bachelot = Usine à soins! Hôpital à fric!", "La loi Bachelot tue l'hosto, exigeons son retrait", "Le but réel de la loi Bachelot, c'est démanteler le service public", "Mon hôpital, il est vital pour votre santé", "Soigner en sécurité, c'est embaucher à l'hôpital", "Non à la Sarko psy", "Soignants en colère" et "Non aux bébés à la chaîne. Des budgets pour la santé des femmes et des bébés".
Lors des prises de parole de représentants syndicaux, les demandes de retrait de la loi Bachelot ont été vivement acclamées par les manifestants. Un des représentants de l'AP-HP a également demandé le retrait de l'amendement mettant l'AP-HP sous la tutelle de l'ARS, ce qui a été fortement applaudi par les personnels.
Le président de la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH), Pierre Faraggi, le délégué général de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH), Jean Garric, et le président du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs (SNPHAR), Michel Dru, ont indiqué à l'APM qu'une cinquantaine de médecins avaient participé à la manifestation.
Dans le cortège se trouvaient aussi des représentants des caisses primaires et régionales d'assurance maladie (CPAM, Cram) et des directions départementales et régionales des affaires sanitaires et sociales (Ddass, Drass). Les fédérations FO et CGT de la sécurité sociale avaient appelé les personnels à se joindre au mouvement des hospitaliers.
Plusieurs représentants ont dénoncé une étatisation de la sécurité sociale avec la mise en place des ARS.
Interrogée par l'APM, la secrétaire générale de la fédération CGT santé et action sociale, Nadine Prigent, a observé qu'il y avait une convergence d'intérêt entre les salariés de la sécurité sociale et les hospitaliers et que des actions communes avaient donc du sens.
Les représentants syndicaux ont fait part à l'APM d'une bonne mobilisation dans les établissements, qui passe par la grève mais aussi par d'autres initiatives comme des assemblées générales, des rassemblements et des discussions avec les usagers pour expliquer l'opposition à la loi Bachelot.
Les organisations ayant appelé à participer à la journée d'action jeudi demandent l'augmentation des budgets et la révision des modalités de financement des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux publics et privés participant au service public hospitalier (PSPH), la réouverture des lits et places d'hospitalisation supprimés pour des contraintes budgétaires, l'arrêt des suppressions de postes et la création des emplois nécessaires à l'accomplissement d'un véritable service public et la prise en compte des besoins de formation et une politique salariale reconnaissant les qualifications.
Une manifestation contre la loi HPST, organisée notamment par une intersyndicale de l'AP-HP, a déjà rassemblé le 12 février à Paris un nombre similaire de manifestants, rappelle-t-on .
FAIBLE PARTICIPATION DANS LES HOPITAUX
Le ministère de la santé a indiqué jeudi à l'APM que le taux de participation à la grève (grévistes absents, sans compter les personnes désignées pour assurer le service minimum) s'élevait à 3,57% dans les hôpitaux, avec 3,35% pour les personnels non médicaux et 6,24% pour les praticiens.
Pour les CHU, le taux de participation est de 3,08%, avec 2,93% pour les personnels non médicaux et 4,90% pour les praticiens.
A titre de comparaison, lors de la journée interprofessionnelle organisée par les grandes confédérations syndicales le 29 janvier, le taux de participation s'élevait à 19,6% pour les personnels non médicaux et 11,05% pour les praticiens hospitaliers, rappelle-t-on.
INFOS ET ACTUALITES
Plus d'un millier de personnes ont manifesté à Paris contre la loi HPST
Publié le 06/03/2009
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Source : infirmiers.com
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