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Plus de protocoles de coopération dans le Nord-Pas-de-Calais

Publié le 25/06/2012

L'Agence régionale de santé (ARS) Nord-Pas-de-Calais, face à la pénurie de médecins généralistes, veut encourager les protocoles de coopération avec les paramédicaux, indique un dossier diffusé le 21 juin 2012 lors d'un point presse mensuel.

L'ARS prévoit, dans le cadre de son projet régional de santé (PRS) adopté en janvier 2012 de lancer un programme sur la démographie des professionnels de santé. Une première information de la conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA) doit avoir lieu le 26 juin, avant une saisine en septembre 2012.
Lors du point presse, l'agence a présenté une étude qu'elle a menée à ce sujet. Sa synthèse esquisse des "pistes d'amélioration".

Dans le domaine du premier recours, le médecin généraliste "est en première ligne, et c'est pourtant le secteur le plus en danger", constate l'ARS. 40% des médecins généralistes, voire plus de 50% dans certains espaces de la région, ont 55 ans et plus. "Même si les effectifs et la densité de médecins généralistes a augmenté depuis 1984, une décrue s'amorce", note-t-elle.
L'ARS envisage des "mesures incitatives" à l'installation de nouveaux praticiens, mais souhaite aussi encourager les paramédicaux "à collaborer avec les médecins de leur secteur". Elle plaide pour mettre en place des protocoles de coopération entre professionnels, notamment dans les pôles et centres de santé. Parmi les 6.267 médecins généralistes de la région, près de 4.000 exercent en libéral, dont 1.850 dans un cabinet regroupé, précise l'agence. S'agissant des autres professionnels libéraux, elle indique que des aides à l'installation seront proposées, notamment pour les chirurgiens-dentistes, en déficit dans tous les secteurs de la région.
Chez les paramédicaux, "les flux de formation actuels et la jeunesse des professionnels en activité" sont "autrement plus encourageants" que parmi les médecins généralistes, et les disparités infrarégionales sont moindres, note l'ARS. Elle indique qu'elle continuera à s'appuyer sur les mesures de régulation prévues par les conventions avec l'assurance maladie.

Pour le second recours, l'ARS observe que "plus on s'éloigne de la région de Lille, moins on dispose de médecins spécialistes". Elle souhaite stabiliser les effectifs de la métropole pour conforter l'offre dans le reste de la région.
La première étape consisterait à "prioriser l'entrée en formation de nouveaux internes dans des disciplines" présentant des difficultés plus importantes que d'autres, "en promouvant de nouveaux terrains de stages dans l'ensemble des établissements de santé". Il s'agirait également de limiter "pendant quelques années les effectifs des disciplines moins en difficulté, au profit de disciplines déficitaires".
Dans le champ médico-social, l'ARS entend, entre autres, développer les professions de réadaptation pour les personnes âgées. Dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad), le recrutement de rééducateurs, qui préfèrent l'exercice ambulatoire, est une priorité, estime l'agence.

D'autres programmes en vue

Elle a présenté, par ailleurs, un point d'étape de la mise en œuvre du PRS. Le schéma de prévention a été arrêté le 27 avril. Il a fait l'objet d'une réécriture complète, à la demande de la CRSA, précise le dossier de presse.
Un programme sur la veille, l'alerte et la gestion des urgences sanitaires (Vagusan), élaboré en partenariat avec les préfets, a été arrêté le 3 mai. Celui sur la prise en charge des cancers, conçu avec le Conseil régional Nord-Pas-de-Calais, est attendu pour septembre. Une nouvelle version du programme régional d'accès à la prévention et aux soins des personnes les plus vulnérables (Praps) est en préparation. Elle sera soumise à la CRSA mardi 26 juin 2012, de même que le programme sur les maladies chroniques.

L'ARS prévoit également de lancer, avant la fin 2012, des programmes sur l'éducation pour la santé, l'alimentation et l'activité physique, ainsi que la santé mentale, rappelle-t-elle.


Source : infirmiers.com