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Plan de développement de l'HAD

Publié le 12/09/2008

L'agence a organisé une journée d'information au CHU de Rennes pour dresser un état des lieux de l'HAD en Bretagne, accompagner son développement et débattre de sa place dans le réseau.

Un des volets du schéma régional d'organisation sanitaire de troisième génération (Sros 3) 2006-10 de Bretagne est consacré au développement de l'HAD. L'objectif est de passer de six services autorisés à 17 unités d'HAD, rappelle-t-on.

"Actuellement, nous sommes dans la phase de montée en charge: neuf structures d'HAD fonctionnent, quatre à cinq sont en cours d'autorisation et plusieurs en cours d'audit", a expliqué le Dr Allioux, interrogé lundi par APM. "Nous devrions atteindre l'objectif d'une HAD autorisée par territoire de proximité un peu avant 2010", a-t-il ajouté.

L'objectif de cette journée est double. Elle s'adresse d'abord aux établissements de santé pour montrer que l'HAD est une "alternative crédible à une prise en charge hospitalière classique". Certains professionnels considèrent encore les structures d'HAD comme des Services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) améliorés, a expliqué le Dr Allioux.

La journée est aussi destinée aux structures de soins à domicile et aux professionnels libéraux, notamment pour les aider à trouver leur place et pour rappeler que les HAD et les Ssiad ne sont "pas des structures concurrentes" mais complémentaires.

Interrogé sur les rapports avec les médecins libéraux, le Dr Allioux a précisé qu'il n'y avait pas de problèmes "dans le suivi au long cours" mais qu'il existait des difficultés pour assurer la continuité des soins.

Les praticiens engagés dans la logique HAD, notamment ceux qui prescrivent ce type d'hospitalisation, assurent sans difficulté la continuité des soins mais le reste des médecins libéraux n'est pas vraiment investi, a-t-il déploré.

L'ARH réfléchit actuellement à des solutions avec l'Union régionale des médecins libéraux (URML) et l'Union régionale des caisses d'assurance maladie (Urcam), a précisé Yves Allioux.

Interrogé sur l'intervention des HAD en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), le Dr Allioux a précisé qu'en juin, six patients sur 215 étaient pris en charge dans ce cadre. "Il s'agit encore des prémices", a-t-il commenté. Les textes autorisant l'HAD à intervenir en Ehpad et précisant les conditions de fonctionnements sont parus en février et mai 2007, rappelle-t-on.

Une des tables-rondes portera, par ailleurs, sur la "télé-HAD". Il s'agit de réfléchir à la mise en place du dossier médical partagé en HAD, a expliqué le coordinateur médical de l'ARH Bretagne.

Après avoir accompagné le développement de l'HAD, l'ARH souhaite s'assurer que les structures fonctionnent dans le respect de la qualité et comme de "réelles structures d'hospitalisation". A l'issue de la journée, un plan de développement avec un calendrier d'actions sur 2008 et 2009 devrait être élaboré et diffusé, a-t-il indiqué.

ENVIRON 250 PATIENTS PRIS EN CHARGE

Parmi les neufs structures d'HAD, une structure est privée, une à but non lucratif et les sept autres sont publiques, a précisé Yves Allioux.

Selon une coupe transversale réalisée le 9 juin et tirée d'une étude de l'assurance maladie, qui devait être présentée mardi, ces neufs HAD prenaient en charge 251 patients, a rapporté Yves Allioux.

La moyenne d'âge des patients est de 70 ans et la durée moyenne de séjour de 13 jours. Les patients pris en charge souffrent principalement de tumeurs (37%), de maladies circulatoires (15%) et de maladies neurologiques (15%).

En outre, un tiers des prises en charge concerne les soins palliatifs, 15% le "nursing lourd", 10% les pansements complexes et 10% la douleur.

Le nombre de passage quotidien par patient est de 0,7 pour l'infirmière coordinatrice, 1,1 pour l'infirmière salariée, 0,92 pour l'aide-soignante, 0,10 pour le médecin coordonnateur et 0,13 pour le psychologue. Pour une infirmière salariée, le temps moyen par passage est de 35 minutes.

Les trois quarts des prescripteurs d'HAD sont les médecins hospitaliers, a indiqué le Dr Allioux.


Source : infirmiers.com