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INFOS ET ACTUALITES

Plan canicule : 52 départements concernés

Publié le 24/07/2006

Les régions touchées sont Rhône-Alpes, Provence Alpes Côte d'Azur, Alsace, Auvergne, Centre, Champagne Ardennes, Franche Comté, Bourgogne, Languedoc-Roussillon, Aquitaine, Lorraine et Ile de France.

Dans les 52 départements ainsi concernés, le plan national canicule est mis en œuvre au niveau 2 de "mise en garde et d'actions".

Dans les départements de l'Ain, Isère, Savoie, Haute-Savoie et Hautes-Alpes, les préfets ont par ailleurs maintenu le niveau 2 de mise en garde et d'action en situation de post-canicule : la température restant élevée, cette situation justifie le maintien de la vigilance, notamment de l'Institut de veille sanitaire.

La réunion de coordination entre Météo France, l'Institut de Veille sanitaire (InVs), les cellules interrégionales d'épidémiologie (CIRE), les agences régionales d'hospitalisation (ARH) et les directions régionales et départementales des affaires sanitaires et sociales (DRASS et DDASS) s'est tenue dimanche sous la présidence de Xavier Bertrand, entouré du directeur général de la santé (DGS), Didier Houssin, et du directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (DHOS), Jean Castex.

Compte tenu de la persistance de la vague de chaleur sur le territoire et au regard des prévisions météorologiques annoncées pour la semaine à venir, Xavier Bertrand a appelé l'ensemble des acteurs à une vigilance et une mobilisation encore renforcées.

Par ailleurs, Xavier Bertrand rencontre lundi les représentants des syndicats d'urgentistes, puis présidera une conférence téléphonique des Agences Régionales d'Hospitalisation et rencontrera les préfets afin de faire le point sur l'organisation du système sanitaire pour faire face aux conséquences de la persistance de la canicule.

Enfin, le Ministre s'est rendu dimanche soir au SAMU de Paris pour observer l'activité de régulation médicale et échanger avec le personnel.

UN RAPPEL SUR LES SIGNES D'ALERTE

Le coup de chaleur survient lorsque le corps ne parvient plus à contrôler sa température qui augmente alors rapidement. C'est une urgence médicale.

En présence des signes suivants : peau chaude, rouge et sèche, maux de tête, confusion ou perte de conscience, convulsions, grande faiblesse, nausées, vomissements, crampes musculaires, température corporelle élevée, soif, il est impératif de demander une assistance médicale immédiate auprès du SAMU, en composant le 15. En attendant les secours, il faut placer la personne à l'ombre et la refroidir en l'aspergeant d'eau fraîche et en l'éventant.

Les recommandations sanitaires pour se protéger de la chaleur sont les suivantes :
- ne pas hésiter à demander de l'aide à un parent ou un voisin et penser à aider les personnes dépendantes (nourrissons, enfants, personnes âgées, personnes handicapées, personnes souffrant de troubles mentaux) notamment à s'hydrater ;
- éviter de sortir, d'entreprendre toute activité physique à l'extérieur aux heures les plus chaudes (11h - 21h) et rester dans les pièces les plus fraîches ;
- se rafraîchir le corps en prenant régulièrement dans la journée des douches, des bains frais, sans se sécher ou en se mouillant les avants bras ;
- boire régulièrement et sans attendre d'avoir soif. Ne pas consommer d'alcool et éviter les boissons à forte teneur en caféine (café, thé, colas) ou très sucrées (sodas). Il faut également accompagner la prise de boissons d'une alimentation pour recharger l'organisme en sels minéraux (pain, soupes…) ;
- protéger le logement de la chaleur en aérant la nuit et en fermant fenêtres et volets le jour. En l'absence de rafraîchissement dans l'habitation, passer au moins deux ou trois heures par jour dans un endroit frais (magasins, cinémas, lieux publics) ;
- demander conseil à son médecin ou à son pharmacien en cas de prise médicamenteuse ou de symptômes inhabituels.

Toutes ces recommandations peuvent être retrouvées sur les sites Internet du ministère de la santé et des solidarités (www.sante.gouv.fr/canicule) et de l'institut national de prévention et d'éducation pour la santé (www.inpes.sante.fr/canicule). Une plate forme téléphonique "Canicule Info Service" est en outre disponible du lundi au vendredi de 8h à 20h, le numéro est le 0821.22.23.00 (0,12 euro par minute).

UNE ATTENTION POUR LES ENFANTS EN BAS ÂGE

En cette période de vacances, une attention particulière doit être porté aux jeunes enfants (moins de 4 ans), sensibles à la chaleur et au risque de déshydratation rapide.

Il est conseillé de leur donner régulièrement de l'eau à boire, même en l'absence de demande (biberon d'eau), d'éviter les expositions prolongées au soleil (promenades et sorties pendant les heures d'ensoleillement), de leur faire porter des vêtements légers, amples, de couleur claire, sans oublier un chapeau. Il est également conseillé de leur proposer des bains fréquents dans la journée. Lors des déplacements en voiture, emporter des quantités d'eau suffisante et ne laisser en aucun cas les enfants seuls dans une voiture, même pour une courte durée.

Quels sont les signes qui doivent alarmer chez les enfants ?

Les premiers signes du coup de chaleur associent une fièvre, une pâleur, une somnolence ou une agitation inhabituelle, une soif intense. Il faut mettre l'enfant dans une pièce fraîche, lui donner immédiatement et régulièrement à boire, faire baisser la fièvre par un bain.

En cas de nausée, de vomissements, de diarrhée, de fièvre, de refus persistant de boire, de crampes, de maux de tête, consulter un médecin. En cas de troubles de la conscience, de refus ou d'impossibilité de boire, de coloration anormale de la peau, de fièvre supérieure à 40°C, appeler le SAMU en composant le 15.

LES RECOMMANDANTIONS EN CAS DE POLLUTION

La co-existence avec une pollution atmosphérique à l'ozone peut avoir des effets néfastes notamment chez les personnes les plus à risque.

Pour les personnes atteintes de pathologies respiratoires ou cardiovasculaires, il importe de respecter scrupuleusement les traitements médicaux en cours ou de les adapter sur avis médical, et de consulter son médecin si une gêne respiratoire inhabituelle apparaît.

Les parents et les personnes s'occupant d'enfants doivent rester vigilants vis-à-vis de l'apparition de symptômes évocateurs (toux, rhinite, gêne respiratoire, irritation de la gorge ou des yeux,…) lors des épisodes de pollution et ne pas hésiter à prendre un avis médical ; ces pics pourraient en effet, révéler une sensibilité particulière de certains enfants.

Pour les personnes sensibles et pouvant présenter une gêne à cette occasion, il convient de privilégier les activités calmes et d'éviter les activités sportives à l'extérieur. Il faut également éviter toute activité conduisant à manipuler des solvants, notamment de la peinture.

LES MESURES DU PLAN CANICULE

Dans les départements où le plan canicule a été déclenché, le préfet adapte ses actions en fonction des réalités locales. Il active une cellule de crise qui centralise les informations et vérifie l'adéquation des mesures engagées. Il mobilise les établissements de santé et les maisons de retraites qui déclencheront en cas de besoin les plans blancs et plans bleus de gestion de crise.

Le préfet diffuse des messages de prévention d'alerte et de recommandations dans la presse, à la radio et à la télévision. Des messages spécifiques sont prévus pour les professionnels de santé assurant la prise en charge de personnes fragiles ou dépendantes.

La cellule de crise du préfet organise l'accueil des personnes à risque dans des locaux rafraîchis (supermarchés, bâtiments publics,…).

Le préfet organise les services sanitaires et sociaux pour venir en aide aux personnes fragiles qui vivent à domicile en ciblant son action sur les personnes qui se sont fait enregistrer par les maires. Il peut également faire appel aux associations de solidarité en soutien./ajr


Source : infirmiers.com