Phlébite : l'intérêt d'agir vite

La phlébite est une maladie cardio-vasculaire pouvant engendrer de graves complications si elle n'est pas traitée. Pourtant, selon une enquête, deux Français sur trois ne connaissent pas les principaux symptômes de cette pathologie...

Douleurs au mollet ou à la cuisse, sensation de lourdeurs ou gonflement de la jambe... Tels sont les trois principaux symptômes de la thrombose veineuse profonde (TVP) ou phlébite¹ qui doivent alerter. Une récente enquête Ifop/Bayer² montre cependant que deux Français sur trois ne les connaissent pas. Cette pathologie cardio-vasculaire se localise généralement dans une veine de la jambe et survient lorsqu'un caillot de sang bloque partiellement ou totalement la circulation sanguine. Si une partie ou la totalité du caillot se détache de la paroi veineuse, portée par le flux sanguin, il peut migrer jusqu'au cœur puis obstruer l'artère pulmonaire ou l'une de ses branches provoquant une embolie pulmonaire. C'est un cas d'urgence, il faut donc agir vite pour traiter le caillot souligne le Professeur Grégoire Le Gal, médecin interniste au Centre Hospitalier Universitaire de Brest et à Ottawa. L'embolie pulmonaire se caractérise par un essoufflement aigu, des douleurs thoraciques, une accélération cardiaque et des expectorations sanglantes chez certains patients. La phlébite et l'embolie pulmonaire sont les deux principales formes de la maladie thromboembolique veineuse (MTVE) qui touche une personne sur mille dans le monde.

Lors du 48e Congrès du Collège Français de Pathologie vasculaire, en mars dernier, Bayer HealthCare a lancé une campagne d'information à travers un clip musical téléchargeable sur le site www.laphlebite.fr

Visionner le clip

Des bonnes pratiques pour limiter les risques

Plusieurs facteurs globalement bien connus des Français peuvent favoriser l'apparition d'une phlébite :

• l'immobilisation après une intervention chirurgicale (83%) ;
• un long voyage en avion (65%) ;
• la grossesse (47%).

Le Pr Grégoire Le Gal précise qu' il y a des facteurs de risque génétiques. S'il y a déjà eu des thromboses dans la famille, on est plus à risque de faire une phlébite. Toutes les maladies qui donnent de l'inflammation, comme le cancer, les pathologies articulaires, mais aussi l'obésité, l'insuffisance cardiaque, ou encore le tabagisme sont également des facteurs de risque […] Parfois, la survenue d'une phlébite reste inexpliquée et apparaît chez un patient qui ne présentait aucun risque particulier, il est donc primordial d'aller consulter en cas d'apparition d'un des trois symptômes.

Il est toutefois possible de prévenir la phlébite en adoptant de bonnes habitudes :

• pratiquer une activité physique ;
• mettre des bas de contention est préconisé si le risque de thrombose est important ;
• éviter de fumer.

Lors d'un voyage en avion, notamment s'il dépasse six heures, il est recommandé de s'hydrater régulièrement, bouger fréquemment les jambes ou se déplacer et de porter une contention élastique.

Notes

1. La phlébite peut également être « superficielle » et toucher les petites veines situées entre la peau et les muscles.
2. Enquête réalisée par l'Ifop/Bayer HealthCare du 22 au 24 janvier 2014 auprès d'un échantillon de 1 005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Aurélie TRENTESSE  Rédactrice Infirmiers.com  aurelie.trentesse@infirmiers.com