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Pénurie de personnel de santé : l'Organisation mondiale de la santé lance le plan

Publié le 02/09/2006

D'après les données présentées par l'OMS, quatre millions de soignants (médecins, infirmières, sages-femmes, administrateurs et agents de santé publique) font défaut dans le monde, la pénurie se montrant particulièrement grave dans "cinquante-sept pays, pour la plupart en Afrique subsaharienne et en Asie (notamment le Bangladesh, l'Inde et l'Indonésie)". "C'est l'Afrique subsaharienne qui est confrontée aux problèmes les plus sérieux : la région compte en effet 11% dans la population mondiale et près de 64% des personnes vivant avec le VIH, mais seulement 3% des agents de santé", relève l'OMS dans son communiqué.

L'organisation internationale a identifié différents facteurs contribuant à alimenter cette pénurie. D'abord, l'épidémie de VIH/sida elle-même, responsable non seulement d'une surmortalité et d'une perte de productivité chez les soignants, mais aussi d'une démoralisation des personnels de santé et d'une diminution de l'attractivité de ces carrières. "En outre, de nombreux soignants formés dans les pays en développement quittent leur emploi ou leur pays pour rechercher un poste mieux rémunéré dans un pays riche, dans un centre urbain ou dans une organisation non gouvernementale" (ONG), déplore l'OMS.

En pratique, pour aider les pays concernés à remédier à ces différents problèmes, le volet "Traiter" du plan vise à proposer "un ensemble de services de prévention, de traitement et de soins dont pourront se prévaloir en priorité les agents de santé et qui répondront spécifiquement à leurs besoins". Le chapitre "Former", met en avant des stratégies destinées à rendre le personnel de santé plus performant, évoquant notamment le développement du recrutement, de la délégation des tâches ou encore de la formation continue. Enfin, la partie "Fidéliser" présente "une série d'interventions pour aider les pays à garder le personnel de santé en place", destinées à diminuer l'attrait du secteur privé et des ONG spécialisées via des incitations financières et non financières (amélioration de l'environnement professionnel, accès au traitement VIH pour les membres de la famille...).

Ce plan "mettra l'accent sur les pays les plus touchés par le VIH/sida et présentera un ensemble d'options qui pourront être adaptées par les pays à leurs besoins spécifiques", est-il expliqué dans le communiqué de l'OMS. L'application de ce plan au cours des cinq prochaines années dans les soixante pays confrontés à la charge la plus forte de VIH nécessitera d'investir au minimum 7,2 milliards de dollars (5,6 milliards d'euros) et ce coût pourra même atteindre 14 milliards de dollars (10,9 milliards d'euros).

En augmentant le nombre de soignants qualifiés, en bonne santé et motivés", le plan "Traiter, former, fidéliser", exercera "des effets positifs pour l'ensemble des systèmes de santé" nationaux, "bien au-delà du VIH/sida", estime le Dr Sigrun Mogedal, ambassadeur du gouvernement norvégien chargé du VIH/sida cité dans le communiqué de l'OMS./mr


Source : infirmiers.com