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Ouverture du Salon infirmier : le directeur des hôpitaux tente d'apaiser les craintes

Publié le 15/10/2003

Au cours des dix-sept derniers mois, c'est-à-dire depuis l'arrivée du gouvernement actuel, une "profusion" de groupes et de rapports sur le système de santé ont été mis en place ou rendus, a constaté Françoise Rosenblatt, directrice du Salon infirmier et rédactrice en chef d'Infirmières Magazine.

Pour autant, les infirmières "attendent toujours" des actions. Notamment "comment les infirmières peuvent-elles mettre en valeur leur compétence et comment peut-on rendre ce métier plus attrayant", au moment où 47% d'entre elles pensent "quitter leur profession ?", a demandé François Rosenblatt.

Plusieurs questions restent en outre "en suspens", a-t-elle souligné, comme celles de la formation et la mise en place de l'Office des professions paramédicales.

Plusieurs participantes à l'inauguration ont également vivement critiqué l'absence de représentants des professions paramédicales dans les quatre groupes de travail mis en place dans le cadre du groupe Hôpital 2007.

Sur le rapport Cléry-Melin portant sur la santé mentale, "Où sont les actions dans ce rapport ? Quel est le rôle de l'infirmière si peu citée ?", a demandé Françoise Rosenblatt.

Globalement, "comme l'année dernière, la profession s'interroge sur vos priorités, sur la Validation des acquis et de l'expérience (VAE). A quand des conclusions et des actions ?".

Par la suite, plusieurs autres questions ont été exprimées dans la salle sur le problème de la "pénurie" d'infirmiers, au regard en particulier de la prochaine application des 32h30 de nuit, et sur le manque apparent d'attractivité du métier chez les jeunes.

LE QUOTA DES IFSI MAINTENU A 30.000

Le quota d'élèves accueillis dans les Instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) devrait "probablement" être maintenu à 30.000 pendant "quelques années", a répondu à cet égard le directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (DHOS), Edouard Couty.

Les quotas, qui avaient été abaissés à 18.000 avant 2000, ont été remontés par étapes à 30.000, a rappelé Edouard Couty qui était entouré du directeur général de la santé, William Dab, et du directeur général de l'action sociale, Jean-Jacques Tregoat.

"Cet automne, grâce à cette augmentation, 22.000 nouvelles infirmières vont sortir des instituts et 22.000 autres en février prochain et 30.000 à la fin 2004. On a fait un saut qualitatif dont on n'a pas pu ressentir encore les effets cette année mais qui permettra d'être au niveau des besoins à la mi-2004", a-t-il assuré.

Globalement, avec les effets conjugués de l'application de la réduction du temps de travail et des départs à la retraite, 2003 aura été l'année "la plus difficile".

Interrogé par la suite sur les effets du passage à 32h30 du temps de travail hebdomadaire des personnels de nuit à partir du 1er janvier 2004, le directeur de la DHOS a rappelé qu'environ 3.500 créations de postes étaient prévues pour accompagner cette nouvelle réduction du temps de travail.

Des crédits seront notifiés pour cela aux hôpitaux dans les budgets 2004. Si ces derniers ont des difficultés de recrutement, ils pourront utiliser une partie des crédits pour financer des heures supplémentaires, comme le prévoit le protocole d'assouplissement du dispositif RTT signé en début d'année.

D'autres crédits seront également attribués pour créer la dernière tranche de créations d'emplois prévues pour accompagner l'application de la RTT pour les personnels de jour, a précisé Edouard Couty.

Le nombre d'infirmières qui s'établit actuellement à plus de 420.000, tous modes d'exercice confondus, a progressé de plus de 30% sur dix ans, a-t-il souligné devant les participants du salon.

"Et j'espère que c'est dû aussi à l'attractivité de cette profession", a-t-il ajouté tout en annonçant qu'une réflexion sur la démographie des infirmières serait menée au sein de l'Observatoire de la démographie des professions de santé, présidé par le doyen Yvon Berland./san


Source : infirmiers.com