Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a indiqué mercredi, à l'issue du conseil des ministres, vouloir garder le cap des réformes et a annoncé une grande concertation sur la médecine libérale.
Le chef de l'État s'exprimait pour la première fois après la défaite de la majorité aux élections régionales, alors qu'aucun ministre et secrétaire d'État n'a gagné dans la région dans laquelle il ou elle se présentait.
"Il s'agissait certes d'un scrutin local, mais par vos choix et par l'abstention qui a atteint un niveau extrêmement élevé, vous avez voulu exprimer ce que vous ressentiez dans un contexte de crise économique, de crise financière, de crise agricole qui rend si dure la vie quotidienne de tant d'entre vous", a reconnu Nicolas Sarkozy.
Il a déclaré comprendre l'impatience manifestée par les Français lors des élections régionales. "Je me dois d'y répondre mais rien ne serait pire que de changer de cap du tout au tout en cédant à l'agitation d'une période électorale", a-t-il affirmé.
"Il y a des choix sur lesquels nous devons faire preuve de constance", a-t-il poursuivi. "Nous devons continuer les réformes", a ajouté le chef de l'État.
Il a cité "plusieurs sujets qui ne peuvent plus attendre" et notamment la santé et le financement des retraites.
"Depuis trois ans, l'essentiel de nos efforts ont porté sur l'hôpital et les personnels hospitaliers, le temps est venu d'attacher la même attention à la médecine de proximité", a-t-il ajouté, précisant qu'il connaissait "les difficultés auxquelles les médecins se trouvent confrontés".
"Une grande concertation va s'engager pour déterminer comment ces difficultés peuvent être résolues de façon structurelle", a-t-il annoncé. "Le temps n'est pas aux rustines, mais à des décisions structurelles", a renchéri Nicolas Sarkozy.
Le président de la République, qui a reçu jeudi une douzaine de médecins libéraux, avait rappelé à cette occasion son attachement à la mission sur l'attractivité de la médecine libérale qu'il a confiée au président de l'Ordre des médecins.
Réforme de la retraite avant six mois
S'agissant des retraites, il a estimé qu'on ne pouvait "plus attendre pour nous occuper du financement de nos retraites, menacées par un déficit qui ne cesse de se creuser".
"Je ne passerai pas en force: le temps qu'il faut sera donné à la discussion avec les partenaires sociaux", a poursuivi le chef de l'Etat.
"Je vous promets qu'avant six mois, les mesures nécessaires et justes auront été adoptées", a-t-il ajouté, appelant "chacun" à "abandonner les postures partisanes".
"Nous devons continuer à investir dans l'innovation, dans la recherche et dans nos universités", a-t-il par ailleurs indiqué.
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