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Moi(s) Sans Tabac : la campagne 2.0 s'appuie sur l'esprit d'équipe

Publié le 03/11/2017
une cigarette qui se consumme

une cigarette qui se consumme

A vos marques, prêts, partez… ça y est, la deuxième édition de Moi(s) sans Tabac vient de commencer début novembre. Inspirée de l'opération « Stoptober » qui a lieu chaque année outre-Atlantique, la campagne anti-tabac cible cette année l'esprit d'équipe pour pousser le maximum de fumeurs à tenter l'expérience du sevrage.

La deuxième édition de Moi Sans tabac vient de débuter. Suite au succès de 2016, tous les principaux acteurs se sont d'autant plus mobilisés cette année.

Initiée en 2016 par le ministère des Solidarités et de la Santé et Santé publique France en partenariat avec l'Assurance maladie, l'opération de communication nationale d'aide à l'arrêt du tabac vient d'être relancée cette année. Déjà, depuis octobre, vous avez pu voir plusieurs affiches ou spots télévisuels pour promouvoir l'opération auprès des accrocs à la cigarette et les encourager à arrêter pendant un mois durant. En 2017, l'esprit d'équipe est clairement mis en avant via les deux ambassadeurs de cette seconde édition : l'animateur Romejko, fumeur, fera une tentative d'arrêt tout en étant coaché par Michel Cymes médecin et animateur de l'émission très populaire « Allô docteurs ».

En parallèle, Tabac Info Service multiplie les moyens pour inciter le plus grand nombre de fumeurs à participer au Moi(s) sans Tabac. En effet, une fanpage a été créée et l'application dédiée, qui compte aujourd'hui près de 151 000 utilisateurs, envoie des messages récurrents d'encouragements.

Se sevrer, plus facile à plusieurs ?

Afin de renforcer au maximum la dimension collective de l'opération, Santé publique France a mis au point des équipes thématiques. Les fêtards d'un côté, les pantouflards de l'autre, les burgers/frites, ou les quinoa/salade, les groupes sont définis en fonction du style de vie des participants ou de la solution choisie pour parvenir au sevrage (patch ou vapotage). Les inscrits pourront aussi intégrer une équipe de leur région. L'Agence nationale de Santé publique a construit ces équipes dans une logique de forum de discussion où les fumeurs pourront échanger leur expériences et leurs ressentis.

De même, à Paris, Toulouse, Brest ou Marseille, soit dans 12 grandes villes de l'Hexagone, des dispositifs de terrain interactifs sont organisés toujours par Santé Publique France en partenariat avec les ARS (Agences régionales de Santé) sur le modèles des Fan Zones des supporters. Celles-ci comporteront un parcours divisé en trois espaces distincts. Un endroit ludique permettra notamment aux visiteurs de répondre à un quizz humoristique ou de faire la une d'un journal parodique avec un parterre de supporters en arrière-plan. Un espace d'information sera également installé ainsi qu'un lieu de consultation pour optimiser le dialogue avec des professionnels de santé en dehors des murs d'un cabinet médical.

Les professionnels de santé : les principaux acteurs de cette manifestation

En effet, les soignants restent les acteurs essentiels de ce genre d'événement. Tel Marlène Delignières, diététicienne nutritionniste et Christine Robin, infirmière qui saisissent l’occasion du Moi(s) sans tabac pour installer un stand d'information au sein du pavillon de médecine du centre hospitalier d’Eu (Picardie) les 2 et 27 novembre. Beaucoup de professionnels de santé multiplient les actions de prévention dans les hôpitaux ou ailleurs. Consciente de cela, l'Agence nationale de Santé publique met à leur disposition une plateforme qui permet de commander ou télécharger des outils de sensibilisation dont « des kits du participant » contenant un livret, un agenda, une « roue » qui aide à calculer les économies faites par jour grâce à son abstinence ou une carte anti-stress qui décrit des exercices pour oublier son envie de cigarette.

D'ailleurs à l'exception des pharmaciens, les infirmiers, médecins, sages-femmes, dentistes, kinésithérapeutes, sont habilités à prescrire des traitements de substitution nicotiniques (TNS) qui seront remboursés jusqu'à 150 euros par personne et par an.

Dans le même esprit, SmokeWatchers est une méthode en ligne qui mise sur l’entraide communautaire et les objets connectés pour aider les fumeurs à arrêter.  Réalisé en collaboration avec des professionnels de santé : les infirmiers, acteurs de santé de proximité, y jouent un rôle déterminant.

Les hôpitaux s'engagent dans la lutte anti-tabac

Plus précisément, les établissements de santé ont également prévu de participer à la campagne. C'est le cas des hôpitaux de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui organisent plusieurs conférences sur les risques du tabagisme, la cigarette électronique, les moyens de parvenir au sevrage, ou le fait de fumer durant la grossesse... Il sera aussi possible à l'hôpital Tenon, de pratiquer un dépistage individuel de la BPCO , et à l'hôpial Cochin de mesurer le taux de monoxyde de carbone présent dans les poumons ou de tester sa dépendance à la nicotine. D'autres parts, aux hôpitaux Saint-Louis, Lariboisière ou Fernand-Widal, des stands seront aussi installés à destination du personnel fumeur. Ils seront animés par des équipes du département universitaire de psychiatrie et de médecine addictologique avec la participation d'étudiants en IFSI .

Autre exemple à Dieppe, en Normandie, où des ateliers thérapeutiques de groupe prévoyant des séances de sophrologie ou de relaxation sont mises en place. A l'hôpital de la Conception (AP-HM) , une étude clinique de grande ampleur est en cours pour tester un programme de réalité virtuelle et sa potentielle efficacité pour arrêter de fumer. Apparemment, les pemiers résultats sont encourageants avec 72% des patients traités qui n'ont pas rechuté au bout d'un an.

Les hôpitaux ne sont pas seuls, les établissements privés se mobilisent également. Les cliniques du Souffle « La Solane » et Val Pyrène (Occitanie) ont ainsi organisé divers événements pour sensibiliser les adolescents. Des journées d’intervention sont prévues auprès des collégiens où de nombreux ateliers seront proposés : course d’orientation, cardio avec paille, machine à fumer, présentation d’un DVD, quizz, stand détente et discussion libre autour d’un verre de jus de fruit.

Déjà en 2016, les statistiques étaient prometteurs

La première campagne lancée en 2016 avait déjà connu un large succès avec 180 000 inscrits et 637 000 kits d'aide au sevrage distribués. Au dernier trimestre 2016, 600 000 traitements d'aide à l'arrêt ont été délivrés en officine, ce qui représente 100 000 de plus que l'année précédente à la même période. Enfin, 80 000 personnes ont bénéficié du forfait de remboursement pour les TNS soit une hausse de 64 % par rapport à 2015.

Pour François Bourdillon, directeur général de Santé publique France, les chiffres sont clairs : le succès de la première édition nous a montré que les Français étaient réceptifs à l’incitation positive dans l’arrêt du tabac. #MoisSansTabac agit comme un déclic dans l’esprit des fumeurs et doit s’imposer à l’avenir comme le rendez-vous qui les incite à passer à l’acte. Espérons que le déclic soit à nouveau au rendez-vous cette année !

Roxane Curtet Journaliste infirmiers.com roxane.curtet@infirmiers.com  @roxane0706


Source : infirmiers.com