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Moins de consommation d'alcool mais plus d'ivresse

Publié le 12/11/2013
Alcool verre de bière

Alcool verre de bière

Le consommation régulière d'alcool diminue, mais l'ivresse progresse dans la plupart des régions, selon les résultats d'une analyse géographique publiée par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).

Une analyse géographique des pratiques addictives issue des données du baromètre santé 2010 de l'Inpes

L'Inpes indique dans son dossier de presse qu'elle publie « pour la première fois » cette analyse géographique des pratiques addictives issue des données de son baromètre santé 2010 (enquête téléphonique avec un échantillon de 30.000 personnes).

Des premiers résultats du Baromètre santé 2010 ont été rendus publics en juin 2013 mais les derniers publiés donnent un « panorama des principaux comportements et spécificités de chaque région métropolitaine sur les consommations d'alcool, de tabac et de drogues illicites », souligne l'Inpes.

La consommation quotidienne d'alcool diminue chez les 15-75 ans dans la majorité des régions. En 2010, 11% des Français boivent chaque jour de l'alcool alors qu'ils étaient 15% en 2005. Les régions significativement moins consommatrices au quotidien sont l'Ile-de-France, la Haute-Normandie et la Lorraine. Celles les plus consommatrices sont le Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Pays-de-la-Loire et Nord-Pas-de-Calais.

La consommation d'alcool à risque « chronique » ou « de dépendance » (plus de 21 verres par semaine chez les hommes, 14 verres par semaine chez les femmes ou 6 verres en une seule occasion au moins une fois par semaine) est restée stable ces cinq dernières années. Elle concerne 9% de la population.

Des disparités régionales persistent: la région la plus concernée reste le Languedoc-Roussillon avec une prévalence de 12% et la Haute-Normandie détient le taux le plus bas (un peu moins de 6%).

Midi-Pyrénées se distingue par une hausse significative de 2,5 points, soit 11,5% en 2010, contre 9% en 2005.

La fréquence des ivresses en France est en hausse de 4 points, passant de 15% en 2005 à 19% en 2010...

Entre 2005 et 2010, l'alcoolisation ponctuelle importante mensuelle (au moins six verres en une occasion au moins une fois par mois) augmente de près de 3 points pour atteindre 18% sur l'ensemble du territoire. Les régions marquées par des augmentations significatives sont Pays-de-la-Loire (+6 points), Champagne-Ardenne (+6), Nord-Pas-de-Calais (+4), Provence-Alpes-Côte d'Azur (+3), Ile-de-France (+3) et Rhône-Alpes (+2).

La fréquence des ivresses (au moins une fois au cours de l'année) en France est en hausse de 4 points, passant de 15% en 2005 à 19% en 2010. Cette tendance concerne l'ensemble du territoire puisque 15 régions connaissent une augmentation significative, note l'Inpes.

Les ivresses répétées (au moins trois fois dans l'année) ont augmenté de 2,5 points pour atteindre 8% en 2010. La moitié des régions affichent une hausse significative. La Bretagne, les Pays-de-la-Loire et le Languedoc-Roussillon sont, comme pour les ivresses au moins une fois au cours de l'année, les régions les plus touchées.

Si la consommation hebdomadaire de vin a diminué de 2 points depuis 2005 sur l'ensemble du territoire, il existe des pratiques différentes entre régions. Les plus concernées par la consommation de vin sont le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées alors que la bière est l'une des boissons les plus consommées en Alsace, Lorraine et Nord-Pas-de-Calais. Les Pays-de-la-Loire sont particulièrement touchés par la consommation d'alcools forts.

L'augmentation de la prévalence tabagique est relativement homogène sur le territoire

Tabagisme: 10 points de différence entre régions

L'augmentation de la prévalence tabagique est relativement homogène sur le territoire. En 2010, près de trois Français sur dix (29%) sont des fumeurs quotidiens, soit une hausse de 2 points par rapport à 2005. Au niveau régional, l'augmentation est significative en Basse-Normandie (+9 points), en Franche-Comté (+6) et dans le Languedoc-Roussillon (+4).

Les régions significativement moins concernées par le tabagisme sont l'Alsace avec 25% de fumeurs quotidiens, suivie par les Pays-de-la-Loire (26%), Rhône-Alpes (26%) et l'Ile-de-France (27%). A l'inverse, les régions Languedoc-Roussillon (35%), Provence-Alpes-Côte d'Azur (33%) et Aquitaine (32%) sont celles où la proportion de fumeurs quotidiens est la plus élevée.

L'Inpes note une consommation de chicha très faible en France, avec seulement 3% de Français à être des fumeurs au moins occasionnels.

L'étude révèle également un usage de drogues illicites contrasté en fonction des régions.


Source : infirmiers.com