Que ressentent les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ? Et comment l’illustrer en image ? Cinq étudiants de l’école des Gobelins se sont attaqués au sujet à travers un film d’animation éloquent, qui met en scène un vieillard et sa fille.
Se mettre dans la peau d’un vieil homme atteint de la maladie d’Alzheimer, c’est ce que permet le film d’animation Mémo
, film de fin d’étude délicat réalisé par cinq étudiants talentueux. Celui-ci met en scène un vieil homme atteint de troubles de la mémoire, symptômes de la maladie d’Alzheimer, que sa fille entoure d'amour et d’attention. Elle lui laisse des post-it pour l'aider à se rappeler de ses rendez-vous, lui rend visite et lui propose de faire ses courses au passage. Un jour qu'il tente d'aller acheter lui-même son café, pour garder toute son autonomie, il est pris de pertes de mémoire qui, dans le dessin animé, sont représentées par autant de terrifiants trous noirs. Le monde autour de lui devient blanc, vide, sans repères… Jusqu’à l’arrivée, salvatrice de sa fille, Nina.
Perte de ses facultés cognitives, perte d’autonomie…
La maladie d’Alzheimer résulte d’une lente dégénérescence des neurones, débutant au niveau de l’hippocampe (une structure cérébrale essentielle pour la mémoire) puis s’étendant au reste du cerveau. Elle est caractérisée par des troubles de la mémoire récente, des fonctions exécutives et de l’orientation dans le temps et l’espace. Le malade perd progressivement ses facultés cognitives et son autonomie. 900 000 Français sont concernés. Un chiffre sans doute sous-évalué quand on sait qu'un malade sur deux pourrait ignorer qu'il est atteint. On estime d'ailleurs que 3 millions de personnes seront concernées par la maladie en 2020, directement ou indirectement.
Un jour qu'il tente d'aller acheter lui-même son café, le vieil homme est pris de pertes de mémoire qui, dans le dessin animé, sont représentées par autant de terrifiants trous noirs.
Or les difficultés rencontrées par les malades et par ceux - famille, bénévoles, professionnels de santé- qui les accompagnent au quotidien, sont nombreuses. Si, dans le meilleur des cas, les patients peuvent être maintenus à domicile avec l'aide incontournable de leurs proches, pour des atteintes cognitives plus graves, l'entrée en institution s'impose. Une réalité parfaitement illustrée par ce court-métrage.
Susie BOURQUINJournaliste susie.bourquin@infirmiers.com @SusieBourquin
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