Mayotte : du renfort arrive !

Au vu de la situation à Mayotte, qui reste paralysée par des barrages routiers liés à un mouvement de contestation face à l'insécurité, quarante professionnels de santé ont été mobilisés dans le cadre de la réserve sanitaire. Quinze infirmiers, spécialisés en chirurgie et en puériculture, et des sages-femmes sont arrivés mardi dans le 101e département français "pour faire face aux difficultés de fonctionnement", selon le Journal officiel. Ils seront rejoints dès demain et dans les jours qui suivent par d’autres réservistes, en particulier des infirmiers de service d’urgences, une gynécologue-obstétricienne et une technicienne de laboratoire. Nous recherchons toujours des IBODE, biologiste, pédiatres, réanimateurs pédiatriques et gynécologues en mesure de se rendre disponibles au plus tôt, souligne le réseau EPRUS sur sa page facebook. Tous ces professionnels vont intervenir en soutien des équipes du centre hospitalier de Mayotte fortement mobilisées ces dernières semaines, et dont la vie quotidienne, comme le travail, ont été rendus difficiles ces derniers temps par les mouvements locaux de contestation.

En effet, on bloque parfois les infirmiers de peur que si on les laisse passer, on crée des mouvements de foule, a expliqué à l'AFP Eric Roussel, représentant local de l'Union régionale des professionnels de santé (URPS) Infirmiers OI, évoquant également des agressions verbales aux barrages ainsi que des fouilles abusives de véhicules et de matériel médical. Actuellement, il manque en moyenne à l'hôpital 30% de l'effectif médical total, d'après le Dr Philippe Durasnel, vice-président de la commission médicale d'établissement (CME) du Centre hospitalier de Mayotte. Et selon lui, deux décès récents seraient liés à un retard de prise en charge dû à la présence de barricades sur les routes, dont un patient mort d'un AVC.

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