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Marisol Touraine, une ministre de la Santé déjà au travail

Publié le 18/05/2012

La ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, veut redonner des perspectives à l'hôpital public et améliorer la reconnaissance du service public hospitalier, a-t-elle affirmé le 17 mai 2012 au soir lors de son premier déplacement qui a eu lieu à l'hôpital de Saint-Denis.

Quelques heures après la passation de pouvoirs entre Xavier Bertrand et Marisol Touraine, la ministre s'est rendue le 17 mai 2012, à 21h30, aux urgences de l'hôpital de Saint-Denis. Agée de 53 ans, Marisol Touraine, Normalienne, diplômée de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris (1982) et agrégée de sciences économiques et sociales (1982), est députée socialiste d'Indre-et-Loire depuis juin 1997 et présidente du Conseil général d'Indre-et-Loire depuis mars 2011. Elle a dirigé le pôle "social, santé, handicap, personnes âgées" de la campagne présidentielle de François Hollande en 2011-12.

"Je voulais très rapidement par ma présence marquer que je suis au travail", a-t-elle déclaré à l'issue de la visite qui a duré environ 45 minutes. Elle souhaitait être aux côtés du personnel hospitalier qui assure le service public et s'engage au service des autres. Elle voulait également "rendre hommage à la place de l'hôpital public dans notre système de santé".

"J'ai le sentiment qu'au cours des années écoulées, on a voulu faire comme si le service public hospitalier, c'était la même chose que les établissements privés".

"Être aux côtés du personnel hospitalier qui assure le service public et s'engage au service des autres"

Elle a annoncé que plusieurs mesures seraient prises sur le financement et l'organisation de l'hôpital public "qui montreront que nous reconnaissons pleinement le service public hospitalier". "Cela en soi, ce sera un changement par rapport à la politique qui a été menée au cours des dernières années", a souligné Marisol Touraine. Ces mesures vont se mettre en place "très rapidement", a-t-elle assuré.

Interrogée sur le choix de l'hôpital de Saint-Denis, elle a expliqué qu'elle voulait se rendre dans un établissement de la région parisienne qui accueille des publics très divers et en grandes difficultés.

La ministre a visité le service des urgences adultes (plus de 30.000 passages par an), pédiatriques (plus de 25.000 passages par an) et de gynécologie obstétrique. A chaque fois, elle a échangé avec des patients ou avec leurs proches, s'enquérant notamment de leur temps d'attente.

Le chef du service des urgences adultes, Benoît Doumenc, a indiqué que son service disposait de quatre lits dans la salle de déchoquage, huit lits d'hospitalisation de courte durée ainsi que des lits d'aval de l'hôpital. Après l'été, une vingtaine de lits d'aval attribués spécifiquement aux urgences seront ouverts, a-t-il ajouté.

Au total, l'hôpital accueille 80.000 urgences par an et 20% des patients y passant sont hospitalisés, a indiqué la directrice de l'établissement, Elisabeth Beau.
Marisol Touraine a aussi visité la nouvelle maternité de niveau 3, qui a ouvert depuis presque un an et réalise 3.500 accouchements par an.

Conforter les relations ville-hôpital

La ministre a mis l'accent sur la nécessité de renforcer et conforter les relations entre la ville et l'hôpital. A Saint-Denis, "nous avons un très bon exemple de bonnes relations entre l'hôpital et les médecins de ville, avec la maison (médicale) de garde", a-t-elle observé. La maison médicale de garde (MMG) est ouverte les dimanches et jours fériés de 8h à 20h et les samedis de 12h a 20h.

Le responsable du pôle offre de soins et médico-sociale à la délégation territoriale Seine-Saint-Denis de l'Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France, Riad Bouhafs, a précisé qu'il y avait dans le département deux autres MMG avec les mêmes horaires d'ouverture et une quatrième à Aulnay-sous-Bois ouverte en plus tous les soirs de 20h à minuit.

Une ou deux autres MMG devraient être ouvertes d'ici à la fin 2012 ou début 2013 dans le département, a ajouté le directeur général de l'ARS, Claude Evin.

Il a expliqué que l'agence travaillait actuellement à l'organisation de la permanence des soins ambulatoires (PDSA), dont le cahier des charges a été rédigé et est soumis à la concertation.
Il prévoit de renforcer le rôle des médecins libéraux impliqués dans la permanence des soins à la fois dans la régulation médicale, ce qui est déjà bien développé en Seine-Saint-Denis, et dans l'"effection".

Impact de la réforme de l'AME

Lors de la visite, la directrice de l'hôpital a tenu à informer la ministre des difficultés rencontrées par son établissement pour rénover son parc immobilier et des pertes de recettes importantes liées à la réforme de la tarification des séjours des patients relevant de l'aide médicale de l’État (AME).

Alors que l'hôpital a fini 2011 avec un excédent, elle s'inquiète pour 2012. Son établissement doit faire face cette année à 1,2 million d'euros de perte liées à la réforme de l'AME (12% des patients relevant de cette aide) et à 2,2 millions d'euros de gel des crédits Migac (missions d'intérêt général et d'aide à la contractualisation), sur un budget de 160 millions d'euros, a-t-elle précisé à l'APM. Même si les pertes liées à la réforme de l'AME sont en partie compensées cette année par une enveloppe de 600.000 euros et que les dépenses n'augmentent que de 0,9%, la directrice envisage de geler une quarantaine de postes de remplacement et permanents sur 2.000 emplois au total.


Source : infirmiers.com