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INFOS ET ACTUALITES

Maltraitance: près de 64.000 appels au numéro national de signalement depuis février 2008

Publié le 14/05/2009

Le numéro unique, le 39 77, reçoit en moyenne 130 appels par jour (169 par jour ouvré), selon un dossier de presse diffusé mercredi. Un peu plus de 12.000 appels à différents numéros avaient été recensés en 2006, rappelle-t-on.

Depuis la création du numéro unique, les appels ont abouti à l'ouverture de 7.745 dossiers (dont 20,6% concernent des adultes handicapés) et suscité 5.737 suivis.

Environ 81% des dossiers ouverts relèvent d'une "problématique maltraitance", dont 25,3% de maltraitance psychologique, 13,6% de "maltraitance financière", 13,2% de maltraitance physique, 16,3% concernant des "négligences", 6,7% étant liés à une "privation de citoyenneté" et 5% à une maltraitance médicale.

Un cas de maltraitance sur six se produit en établissement, selon le ministère.

La majorité des appelants sont des particuliers. Selon les données portant sur les quatre premiers mois de 2009, 16,5% étaient des professionnels (contre 12% sur les quatre premiers mois d'analyse en 2008).

Le service affiche un taux de réponse de 74% sur les quatre premiers mois de l'année, contre 58% sur les quatre premiers mois analysés en 2008. Une nouvelle campagne de promotion du numéro est en cours dans les établissements.

PREMIERES ENQUETES FLASH EN JUILLET

Dans un discours prononcé mercredi, transmis à l'APM, Valérie Létard a par ailleurs détaillé l'avancement de plusieurs mesures destinées à lutter contre la maltraitance dans les établissements médico-sociaux et notamment dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

Selon le secrétariat d'Etat, 80% des contrôles conduits en établissement seraient désormais inopinés, conformément à l'objectif fixé en octobre 2008.

"Il ne s'agit pas de se défier des établissements, (ni) de les 'piéger'. Il s'agit d'affirmer qu'à tout moment, une personne âgée a droit au respect de sa dignité. Et, à tout moment, l'Etat est là pour le contrôler afin de le garantir. Je rappelle que la maltraitance est aussi une souffrance pour les personnels témoins, et que les contrôles sont aussi une garantie pour eux", explique Valérie Létard dans son discours.

Par ailleurs, les établissements ont jusqu'au 30 juin pour satisfaire à la procédure d'auto-évaluation des pratiques de "bientraitance" en renvoyant le questionnaire élaboré dans ce cadre par l'Agence nationale d'évaluation sociale et médico-sociale (Anesm).

Ce questionnaire, diffusé auprès des établissements en avril par l'intermédiaire des directions départementales des affaires sanitaires et sociales (Ddass), comporte 12 repères et 33 questions sur la formation du personnel à la bientraitance, les postes à pourvoir, le rythme du turn-over, etc. Le conseil de la vie sociale est signataire du questionnaire.

Valérie Létard a annoncé la conduite, à partir de juillet, des premières "enquêtes flash", destinées à contrôler les établissements qui ne satisferaient pas au processus d'auto-évaluation.

Les Ddass recevront d'ici fin mai le questionnaire de l'enquête flash. Le dossier de presse précise qu'après concertation, "l'enquête flash ne [fera"> pas l'objet d'un traitement systématique mais plutôt d'un traitement personnalisé".

30.000 CADRES FORMES A LA BIENTRAITANCE

Valérie Létard souhaite désormais former à la bientraitance au moins 30.000 cadres (administratifs, médicaux et soignants) et non plus 20.000 comme envisagé initialement.

A partir de septembre, la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG) organisera une journée de mobilisation à la bientraitance dans les établissements, autour de l'outil "Mobiqual". Les participants à la formation recevront notamment un DVD intitulé "24 heures de la vie d'un Ehpad" et un "guide de l'animateur" pour que les cadres puissent à leur tour former le personnel des établissements à la bientraitance.

Ces cadres ont pour mission de diffuser les bonnes pratiques au sein de leur établissement, à destination des 250.000 professionnels du secteur en l'espace de trois ans, rappelle-t-on.

L'offre de formation aux techniques de la bientraitance sera développée en parallèle par les organismes professionnels collecteurs agréés, les fédérations d'établissement et l'administration afin d'aboutir à un référentiel de formation qui fera l'objet d'une expérimentation.

La Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) participera au financement des formations, dont le coût total est évalué à 132 millions d'euros.

Par ailleurs, l'Anesm organisera à l'automne 10 ateliers interrégionaux de formation pratique aux recommandations, dont celles relatives à la bientraitance. Ces ateliers doivent réunir près de 5.000 professionnels.


Source : infirmiers.com