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L'oxygénothérapie nasale à haut débit non inférieure à la VNI

Publié le 11/10/2016

L'oxygénothérapie nasale à haut débit s'est montrée non inférieure à la ventilation non invasive (VNI) en termes de ré-intubations et d'insuffisance respiratoire postextubation, chez les patients extubés à haut risque de ré-intubation, dans un essai randomisé espagnol présenté le 5 octobre 2016 au congrès de l'European Society of Intensive Care Medicine (ESICM) à Milan et publié dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

Patients extubés à haut risque de ré-intubation : l'oxygénothérapie nasale à haut débit est non inférieure à la ventilation non invasive (VNI).

Parmi les trois méthodes non invasives qui permettent d'augmenter l'oxygénation après une extubation, l'oxygénothérapie à haut débit présente certains avantages sur l'oxygénothérapie conventionnelle, mais les preuves soutenant son utilisation chez les patients à haut risque ne sont pas concluantes. Quant à la ventilation non invasive, elle a été principalement évaluée dans des populations hétérogènes, mais deux études menées spécifiquement chez des patients à haut risque ont suggéré que cette méthode était plus efficace que l'oxygénothérapie conventionnelle, rappellent Gonzalo Hernandez de l'Hospital Virgen de la Salud à Tolède (Espagne) et ses collègues.

Leur étude, présentée en session de "Hot topics", a consisté à comparer l'oxygénothérapie nasale à haut débit à la VNI de manière randomisée, en termes de taux de ré-intubation et d'insuffisance respiratoire postextubation, chez 604 patients de réanimation candidats à une extubation programmée et présentant au moins un facteur de risque élevé de ré-intubation. Le taux de ré-intubation a été de 22,8% dans le groupe oxygénothérapie à haut débit contre 19,1% dans le groupe VNI, la différence n'étant pas statistiquement significative. Les taux d'insuffisance respiratoire postextubation étaient respectivement de 26,9% et 39,8%, sans différence significative non plus. Le délai de ré-intubation n'était pas significativement différent entre les deux groupes (26,5 heures contre 21,5 heures). La durée médiane de séjour en réanimation après la randomisation était significativement plus courte dans le groupe oxygénothérapie à haut débit (trois jours contre quatre jours). Aucun effet indésirable nécessitant l'arrêt du traitement n'a été observé dans le groupe oxygénothérapie à haut débit, contre 42,9% dans le groupe VNI, une différence significative.

Chez les patients adultes à haut risque venant d'être extubés, l'oxygénothérapie à haut débit a été non inférieure à la VNI pour prévenir les ré-intubations et l'insuffisance respiratoire postextubation. L'oxygénothérapie à haut débit peut offrir des avantages pour ces patients, concluent les auteurs.

(JAMA, publication en ligne du 5 octobre)


Source : infirmiers.com