L’Ordre National des Infirmiers (ONI) vient de publier un document complet de 16 pages sur « Enjeux et perspectives pour l’évolution de la pratique et de la formation d’infirmier de bloc opératoire diplômé d’État, IBODE ». Ce texte vise « à promouvoir le champ de l’exercice infirmier IBODE et à anticiper les évolutions possibles et attendues ».
La loi donne à l’Ordre national des infirmiers la mission de « contribuer à promouvoir la santé publique et la qualité des soins » et d’ «assurer la promotion de la profession ». Le rapport qu’il vient de publier sur les IBODE s’inscrit dans ce cadre. Etabli à la demande de l’ UNAIBODE (Union Nationale des Associations d'Infirmiers de Bloc Opératoire Diplômés d'Etat - http://www.unaibode.fr/), il reprend les différentes demandes, propositions des associations IBODE, par exemple, l’A.E.E.I.B.O. (Association des Enseignants et des Ecoles d'Infirmiers de Bloc opératoire - http://www.aeeibo.com/).
Il insiste sur l’importance du métier et de la spécificité IBODE, en particulier dans la lutte contre les infections nosocomiales au bloc.
Il constate que le projet de VAE IBODE (qui n’est toujours pas mis en place) a fait fortement diminué les formations IBODE. Il l’explique par le fait que les établissements de santé pensaient qu’avec cette VAE, ils pourraient avoir du personnel sans trop les former !
Développant l’expertise des IBODE, il souhaite sa valorisation. Dans cette optique, le texte de
l’ONI souhaite contribuer à :
- parvenir à une reconnaissance des compétences spécifiques et donc une exclusivité d’exercice,
- faire valoir les compétences partagées de l’infirmier de bloc opératoire au regard de la collaboration inter professionnelle sans pour autant modifier sa formation actuelle,
- définir la pratique avancée en bloc opératoire afin de la faire reconnaitre à travers un cursus LMD sur un socle commun licence de compétence infirmière puis spécifique de l’infirmier de bloc opératoire en master à partir des référentiels existants,
- contribuer à l’émergence d’une dynamique de recherche en science infirmière incluant la problématique des soins au bloc opératoire,
- réactiver et formaliser la formation pour chaque professionnel travaillant au bloc opératoire, comme le recommande la législation,
- faire évoluer le Code de la santé publique,
- contrôler l’exercice illégal de la profession, et demander au ministère de la santé de faire appliquer les dispositions prises pour la vérification des personnels aide opératoires et aides.
Enfin, il préconise la suppression des 2 ans d’exercice obligatoire avant la formation.
Pour Mme DEPOOTER, présidente de l’UNAIBODE, le document transcrit l’ensemble des réflexions et inquiétudes de son association sur la profession IBODE : diminution des formations, retards pris par la VAE, réingénierie et déqualification des blocs ou de moins en moins d’IBODE occupent les places, remplacées par des IDE n'ayant aucune formation de bloc opératoire dans leur programme.
Reste à savoir si elles seront entendues par le ministère !
D’autres textes de l’Ordre devraient suivre sur l’infirmière de santé au travail, l’infirmière puéricultrice, les Infirmiers Anesthésistes Diplômés d’Etat (IADE).
Webographie
Guy ISAMBART
Rédacteur en chef Adjoint IZEOS
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