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L'hôpital a besoin de "continuité", estime Dominique de Villepin

Publié le 06/08/2005

Le Premier ministre était accompagné de Xavier Bertrand, ministre de la Santé, de Philippe Bas, ministre délégué à la sécurité sociale, et de François Goulard, ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche.

"Nous avons un plan hospitalier, le plan hôpital 2007, que nous voulons mener jusqu'à son terme. Il y a là un effort à poursuivre et nous avons besoin d'une continuité dans ce domaine", a-t-il estimé.

"Il ne s'agit pas de changer en permanence notre politique mais bien de travailler dans la continuité avec le souci de répondre encore mieux aux besoins qui s'expriment".

Dominique de Villepin a réaffirmé que la santé constituait un "domaine essentiel" pour la France et que la réflexion était menée en permanence sur ce domaine.

Aux côtés du Premier ministre, le ministre de la santé a affirmé que l'hôpital constituait pour le gouvernement un dossier "important avant la fin de l'année, pour bien montrer aux personnels hospitaliers que le gouvernement [est"> à leur côté pour accomplir la modernisation de l'hôpital public".

Les responsables gouvernementaux ont visité les services de néonatalogie et des urgences du CHBA avant de participer à une table ronde avec des membres du personnel de l'hôpital, autant d'occasions pour Dominique de Villepin de savoir ce que se disent les personnels de l'hôpital lorsqu'ils franchissent "la porte en arrivant le matin", selon ses propres termes.

"Nous mettons à profit l'été pour rencontrer tous les acteurs sans exception du dossier de l'hôpital et aussi pour nous rendre compte sur le terrain des réelles questions que se posent les personnels. Il ne s'agit pas seulement d'aller voir après que l'on prenne des décisions mais d'aller sur le terrain avant, pour prendre justement les meilleures décisions", a expliqué Xavier Bertrand.

VALORISER LES MÉTIERS ET ADAPTER LES CARRIÈRES

Les principales préoccupations sont venues des personnels travaillant en gériatrie, avec des interrogations sur les manques d'effectifs et sur la frustration que ces manques génèrent parfois.

"Les jeunes sont démotivés quand ils arrivent dans ces services-là. Il faut apporter quelque chose de plus à la personne âgée dont on s'occupe, et qui se trouve souvent dans son dernier lieu de vie. Mais on ne peut plus prendre le temps de parler avec eux alors que l'aspect psychologique est très important", a déploré notamment Elia Le Mouilleur, aide soignante dans une unité de soins de longue durée à la Maison du lac de Vannes.

Xavier Bertrand a répondu en affirmant vouloir, dans les prochains mois, "valoriser des métiers afin d'éviter la pénurie de personnel" dans certains domaines.

"Ce serait la pire des choses que de débloquer des moyens et de souffrir de pénurie de candidats. Je souhaite donc valoriser des métiers et réfléchir aussi à la deuxième partie de carrière dans le cas de fonctions à la pénibilité reconnue", a-t-il indiqué.

Il a également cité la création d'emplois en gériatrie par l'intermédiaire des contrats aidés mais "ce n'est pas la seule solution", a-t-il affirmé.

"Nous sommes face à des défis importants", a-t-il ajouté en faisant référence à la maladie d'Alzheimer. "Une chose est certaine, il nous faut faire mieux pour rattraper notre retard. Il nous faut aussi prendre de l'avance par rapport à cette question" avec une réflexion sur le nombre de places dans les établissements et sur le maintien à domicile.

Le Premier ministre s'est intéressé aux formations professionnelles suivies par les différents personnels présents à la table ronde (sage-femme, cadre supérieur de santé, médecin en gériatrie, infirmier en cardiologie ou encore patricien hospitalier des urgences).

"La difficulté est de concilier vos fonctions et la nécessaire adaptation des connaissances à l'évolution rapide que connaissent vos métiers", a-t-il reconnu.

Dans le domaine des urgences, il a souhaité une meilleure coordination entre le monde libéral et les services hospitaliers, afin que la permanence des soins soit une réalité. La Bretagne avait été à l'origine du mouvement de grève des urgentistes au plan national en avril./fr


Source : infirmiers.com