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Les lycéens consomment moins de tabac et d'alcool en France et en Europe

Publié le 23/09/2016
cigarette tabagisme

cigarette tabagisme

Les lycéens français ont consommé moins de tabac et d'alcool en 2015, une tendance générale en Europe, mais avec un niveau de tabagisme plus élevé alors qu'ils se situent dans la moyenne pour l'alcool, selon les derniers résultats de l'enquête Espad diffusés mardi par les Offices européen et français des drogues et des toxicomanies (OEDT, OFDT).

En matière de lutte contre les addictions des jeunes, le gouvernement français juge les résultats "encourageants"...

Cette enquête, initiée en 1995 et menée actuellement dans 35 pays européens, a été conduite en France pour la cinquième fois. En 2015, elle a été réalisée auprès de 6.642 lycéens de toutes les filières, indique l'OFDT dans un communiqué.

Les premiers résultats montrent globalement un recul sensible des usages d'alcool et de tabac par rapport à 2011, surtout pour les élèves les plus jeunes, tandis que l'usage régulier de cannabis est pour sa part stable. Ils fournissent aussi des repères pour des produits et conduites plus rares à surveiller, comme les nouveaux produits de synthèse (NPS) ou les jeux d'argent sur internet.

Entre 2011 et 2015, l'expérimentation de la cigarette a reculé chez l'ensemble des lycéens, quels que soient le niveau ou la filière suivie, passant de 70% à 61%. L'usage quotidien est aussi globalement en baisse, de 31% à 23%. Les filles et les élèves des filières professionnelles continuent toutefois à être plus concernés par les conduites tabagiques. Par rapport à leurs homologues européens, les lycéens français de 16 ans présentent une consommation récente (au cours des 30 derniers jours) de tabac supérieure, de 26% contre 22%, et se placent au 11ème rang sur 35. Cependant, la baisse du tabagisme observée en France apparaît plus nette qu'ailleurs en Europe, se félicite l'OFDT.

Alors que 2 lycéens sur 10 fument tous les jours en classe de seconde (19 %), ils sont 3 lycéens sur 10 à fumer quotidiennement en terminale (28 %)

La consommation d'alcool tend aussi à diminuer en France, avec 87% de lycéens expérimentateurs, contre 93% en 2011, et globalement tous les niveaux d'usage de boissons alcoolisées sont orientés à la baisse. La France est un des pays affichant les plus fortes baisses entre 2011 et 2015 parmi les 35 qui participent à l'enquête.La consommation récente d'alcool des élèves de 16 ans en France est dans la moyenne européenne, avec 47%, se situant au 15ème rang. Pour les alcoolisations ponctuelles importantes, le niveau des jeunes Français est moins élevé que cette moyenne (35%, 23ème place), avec 20% des garçons et 10% des filles, précise l'OFDT.

L’augmentation des consommations d’alcool entre la seconde et la terminale est une nette caractéristique de la période. Ainsi, l’usage régulier (plus de dix fois par mois) double entre les deux classes : de 10 % à 21 %

Concernant le cannabis, même si l'expérimentation chez les lycéens baisse un peu en 2015, elle reste globalement élevée, avec 44% (vs 49% en 2011). L'usage régulier (10 fois ou plus au cours des 30 derniers jours) est stable entre 2011 et 2015 à 8% (10% des garçons et 5% des filles). En Europe, les lycéens français de 16 ans, malgré une consommation en recul, "continuent de se positionner en tête du classement européen pour l'usage récent de cannabis", concernant 17% contre 7% en moyenne.

L’expérimentation du produit croît de moitié entre la seconde et la terminale passant d’un tiers des élèves (35 %) à plus de la moitié (54 %)

L'expérimentation des substances moins courantes est rapportée par une minorité d'élèves, en baisse par rapport à 2011 (9% vs 13%). Il s'agit le plus souvent de cocaïne, champignons hallucinogènes ou ecstasy. Pour la première fois, les élèves ont aussi été interrogés sur les NPS vendus sur internet et 5% des lycéens seraient concernés par leur expérimentation. Cependant, beaucoup d'entre eux déclarent ignorer s'ils ont réellement déjà pris un tel produit, note l'OFDT. Sur ce volet, les jeunes Français scolarisés de 16 ans se situent au-dessus de la moyenne européenne pour les usages au cours de la vie de drogues illicites rares (7% contre 5%) et dans la moyenne pour les NPS (4%).

5 % des lycéens seraient concernés par l'expérimentation des nouveaux produits de synthèse (NPS) vendus sur internet...

Des résultats encourageants pour le gouvernement

Ces résultats encouragent le gouvernement à poursuivre la politique volontariste qu'il a engagée pour lutter contre le tabagisme et la consommation excessive d'alcool, en particulier chez les jeunes, commente la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, dans un communiqué. Elle rappelle avoir mis en oeuvre des mesures fortes dans le cadre du Programme national de réduction du tabagisme (PNRT), la mise en place progressive du paquet de cigarettes neutre, le renforcement de sanctions contre l'incitation des mineurs à la consommation habituelle ou excessive d'alcool dans le cadre de la loi de santé.

Cependant, la ministre note que les lycéens accèdent encore trop facilement au cannabis et aux drogues illicites. Pour réduire la consommation de ces produits, le gouvernement entend poursuivre les actions de prévention et d'accompagnement prévues à l'égard des jeunes par le Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives, en particulier l'accès aux consultations jeunes consommateurs (CJC).

La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) a diffusé fin juin le Plan d'actions 2016-17 de lutte contre les addictions, dans lequel il est notamment prévu de soutenir les CJC, rappelle-t-on.

De son côté, l'OEDT rapporte dans un communiqué que le groupe Espad est préoccupé par la popularité des jeux d'argent et de hasard en ligne auprès des jeunes. La prévention des problèmes qui y sont liés, comme l'endettement, des déficits psychologiques et des désavantages sociaux, revêt un caractère extrêmement prioritaire chez les adolescents, estime-t-il.


Source : infirmiers.com