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Les infirmiers à nouveau dans la rue début 2017 ?

Publié le 10/11/2016
manifestation infirmiers Paris

manifestation infirmiers Paris

Le collectif d'organisations infirmières qui a appelé le mardi 8 novembre 2016 à une mobilisation de cette profession (en parallèle de la CGT, FO et SUD) se prépare à "de nouvelles journées d'action" début 2017 !

Une journée de mobilisation infirmière qui pourrait se reproduire début 2017 si les promesses ministérielles ne sont pas tenues...

Le taux de mobilisation de l'ensemble du personnel hospitalier a été de 9,6% toutes professions confondues, et de 14,6% chez les infirmiers, a indiqué mardi soir le ministère, revoyant un peu à la hausse les chiffres annoncés plus tôt (8% vs 12%).

En réponse à ce mouvement, le ministère a annoncé diverses mesures: un groupe de réflexion sur la qualité de vie au travail (QVT) et sur la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle (une "stratégie nationale" sur ces sujets doit être présentée fin novembre), une extension des revaccinations faites par les infirmiers, ou encore la finalisation de la réingénierie des formations d'infirmier de bloc (Ibode) et de puéricultrice .

Des avancées possibles pour les étudiants

Dans un communiqué de presse daté du 10 novembre 2016, la Fédération Nationale des Étudiants en Soins Infirmiers (FNESI) indique qu'à la suite de leur entrevue avec le cabinet de la ministre de la Santé et la Direction Générale de l'Offre de Soins (DGOS), plusieurs avancées ont été évoquées pour les étudiants :

  • augmentation des indemnités de stage ;
  • alignement des bourses des filières sanitaires et sociales sur celles des autres filières ;
  • réforme de la gouvernance internet des IFSI.

L'organisation indique avoir rendez-vous le 18 novembre 2016 avec la DGOS pour passer aux actes. Les étudiants restent toutefois en attente de réponses concrètes sur leurs futures conditions de travail.

Mardi soir, plusieurs porte-parole de l'intersyndicale FO-CGT-SUD, déçus par la réponse du ministère, ont dit prévoir déjà un nouveau mouvement début 2017. C'est donc également le cas du collectif infirmier, qui réunit 17 organisations. "Face au manque de réponses concrètes du ministère, les infirmiers et étudiants seront vigilants sur la concrétisation et la nature de ces annonces. Et ce d'autant plus que l'absence de concertation directe avec la ministre de la santé renforce le manque de considération déjà éprouvé par les professionnels infirmiers et les étudiant(e)s, notamment libéraux", écrivent-elles. Elles saluent une "forte mobilisation", estimant que la manifestation parisienne a réuni près de 10.000 personnes, auxquelles s'ajoutent "plusieurs milliers dans les grandes villes" de province. La préfecture de police de Paris a pour sa part recensé 3.500 manifestants dont 2.700 infirmiers et 800 salariés de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et de quelques établissements sanitaires et médico-sociaux franciliens. Le collectif réunit des syndicats (CNI et SNPI pour les hospitaliers, Snia plus précisément pour les infirmiers anesthésistes, FNI, Sniil, Convergence infirmière et Snipuerlib pour les libéraux, Snics et Snies pour l'éducation nationale). D'autres sont des associations ou comités représentant les spécialités (Aneia et Ceeiade pour les anesthésistes, Aeeibo et Unaibode pour le bloc opératoire, ANPDE pour les puéricultrices) et les étudiants (Fnesi), ainsi que l'Association nationale française des infirmières et infirmiers diplômés et étudiants (Anfiide) et l'association d'infirmiers libéraux Unidel.

Des annonces d'annonces qui vont être annoncées...

Dans l'après-midi du 8 novembre, une délégation représentant les différentes organisations infirmières salariées et étudiants à l'origine du mouvement a été reçue au ministère des Affaires sociales et de la Santé par la Directrice Générale de l'offre de soins, Mme Armanteras-de Saxcé et son adjoint Matthias Albertone, mais également par le cabinet de la Ministre et son directeur adjoint, M. Nicolas Peju et la Conseillère Christine Gardel. A l'issue de cette réunion et des problèmes soulevés par la délégation, le cabinet et la D.G.O.S ont « annoncé des annonces » de la ministre qui doivent se concrétiser au début du mois de décembre.

Le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI-CFE-CGC) a lui-même diffusé un communiqué dans la nuit du 9 au 10 novembre. Décrivant la mobilisation comme "un grand succès", il se réjouit de ce que deux conseillers de Marisol Touraine aient reçu les infirmiers mardi. Il y voit "une reprise de dialogue avec le cabinet", "après l'attitude inqualifiable de Marisol Touraine suite aux cinq suicides [d']infirmiers " qui se sont succédé entre la mi-juin et la mi-août. La ministre n'avait réagi qu'en septembre.

Le SNPI estime que la "stratégie nationale" sur la qualité de vie au travail "est un cautère sur une jambe de bois". Il "demande un moratoire sur les plans d'économies dans les hôpitaux, qui sont la cause de la souffrance au travail, des polyvalences imposées et de l'augmentation des charges de travail". "Nous n'avons pas eu de réponse non plus sur la prise en compte de la pénibilité", regrette-t-il également, demandant une "bonification d'un an tous les 10 ans pour la retraite" et la catégorie active pour tous les infirmiers hospitaliers. Le syndicat salue en revanche les annonces sur la formation faisant suite à la "grande conférence de la santé " de février dernier, soulignant qu'il ne s'était "rien passé" depuis. Il fait de même pour la relance des travaux sur la pratique avancée.

"Les organisations infirmières seront particulièrement attentives à la concrétisation de ces annonces", avertit-il. Il évoque pour sa part "une nouvelle journée d'action des infirmières [...] programmée pour janvier 2017". Cette "piqûre de rappel" doit également aider la profession à "peser" dans le débat en vue de l'élection présidentielle , selon le SNPI.


Source : infirmiers.com