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Les infirmiers libéraux de plus en plus pessimistes sur leur profession

Publié le 24/04/2015
dessin mécontent triste

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Les professionnels de santé libéraux portaient fin 2014 un regard de plus en plus négatif sur la situation de leur profession et sur son évolution dans les années à venir, selon un sondage CMV Médiforce réalisé pour la quatrième année consécutive, dont les résultats ont été présentés le 21 avril 2015.

Les professionnels de santé libéraux globalement pessimistes sur leur avenir...

Intitulée "Observatoire CMV Médiforce des professions libérales de santé 2015", cette enquête a été réalisée du 23 octobre au 7 novembre 2014 auprès de 486 professionnels de santé : médecins généralistes, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes, ostéopathes, biologistes, radiologues et vétérinaires. CMV Médiforce est une filiale de la banque BNP Paribas spécialisée dans le financement des professions libérales de santé. Ce sondage a donc été réalisé à un moment où le projet de réforme des professions réglementées suscitait de vives protestations de la part des libéraux, notamment dans le champ de la santé, note-t-on. Une importante journée de mobilisation avait eu lieu le 30 septembre 2014 .

L'observatoire Médiforce avait déjà montré une aggravation du pessimisme des professionnels de santé libéraux en 2013, rappelle-t-on. En 2014, pour la première fois, ces professionnels s'accordent dans leur ensemble sur une note inférieure à la moyenne, signale l'organisme dans un communiqué. Cette note globale se situe à 4,8 sur 10, contre 5,2 en 2013 ou encore 5,7 en 2011. Elle a baissé dans les huit professions interrogées, particulièrement chez les généralistes et les chirurgiens-dentistes, dont la note perd quasiment un point en un an (passant respectivement de 5,8 à 4,7 et de 5 à 4,2 sur 10). Les infirmiers s'affirment toujours comme les plus positifs, à 5,6, "quand les pharmaciens et les biologistes se rejoignent dans leur vision plus négative de la situation" (4,2 sur 10).

Interrogés sur leur vision de leur profession dans les années à venir, les professionnels donnent globalement une note de 3,9 sur 10, allant de 3,1 sur 10 chez les chirurgiens-dentistes et 5 sur 10 chez les infirmiers. Tandis qu'en 2011, 29% des professionnels affirmaient qu'ils ne recommanderaient pas à un jeune d'exercer leur profession en libéral, ce taux est passé à 53% en 2014.

L'enquête leur demandait de classer leurs sources de préoccupations parmi plusieurs propositions. La hiérarchie ne varie pas d'une année sur l'autre : 97% placent au premier rang les charges et la fiscalité qui pèsent sur eux, puis viennent les contraintes administratives et la baisse du pouvoir d'achat des Français (respectivement 94 et 93%), suivies par la baisse de leurs propres revenus (87%).

Les professionnels ont été sondés sur des propositions du rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) de 2013 sur les professions réglementées. Ils manifestent globalement une forte opposition : par exemple, 71% rejettent l'idée de supprimer les numerus clausus. Cette proposition du rapport n'a pas été retenue par le gouvernement, rappelle-t-on.

Interrogés sur un éventuel élargissement des prérogatives des infirmiers et opticiens en matière de prescription, six professionnels sur 10 s'y montrent favorables. Ce taux varie entre 63% chez généralistes et les chirurgiens-dentistes, et 88% chez les infirmiers.


Source : infirmiers.com