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IDEL

Les infirmiers libéraux claquent la porte du CNPS !

Publié le 27/10/2016

Par communiqué de presse commun en date du 27 octobre 2016, trois des quatre syndicats d'infirmiers libéraux - la Fédération Nationale des Infirmiers (FNI), Convergence Infirmière (CI) et l'Organisation Nationale des Syndicats d'Infirmiers Libéraux (Onsill) nous informent que la rupture est consommée entre les infirmières libérales et le Centre National des Professions de Santé (CNPS) et qu'ils se retirent de concert pour dénoncer les clivages professionnels qui y règnent et qui compromettent toute véritable dynamique interprofessionnelle et intersyndicale.

Les syndicats d'infirmiers libéraux ne sont pas contents et ils le font savoir ! Rupture consommée avec le CNPS !

En effet pour les syndicats d'infirmiers libéraux, le consensus affiché avait de plus en plus de mal à masquer des désaccords de fonds exacerbés par l'adoption d'une loi de modernisation du système de santé basée sur le "tout médecin" et l'hospitalo centrisme. La constitution récente et surprenante du « collectif santé 2017 » a mis le feu aux poudres et cristallisé la rupture. Composé des ténors du CNPS (CSMF, SML, FSPF, LEM) cette plateforme s’est donnée pour objectif de porter les sujets santé « d’une seule voix » sur le terrain de la campagne présidentielle en écartant, sans concertation préalable, les infirmières libérales au profit de la Fédération Nationale des Ètablissements d'Hospitalisation à Domicile (FNEHAD), ramenant de fait ces dernières au rang de prestataires au service de l’HAD .

C’en est trop pour les infirmières libérales qui, confrontées sur le terrain aux volontés hégémoniques de l’HAD, devraient en plus cautionner, par leur appartenance au CNPS, l'irresponsabilité des fossoyeurs du système conventionnel.

Le sujet de la vaccination fait également actuellement des vagues. Là encore, l’opposition des professions entre-elles aurait pu être évitée. Une initiative parlementaire dans le PLFSS vise en effet à confier aux pharmaciens un rôle vaccinal , rien du côté des infirmiers.... Et de rappeler que lors des Entretiens de Bichat le 6 octobre dernier, la Direction Générale de la Santé, les Ordres des médecins, pharmaciens, infirmiers et la HAS s’entendaient sur la nécessité d’impliquer les trois professions pour relever le niveau vaccinal de la France, ce sujet n’a jamais été débattu au sein du CNPS.  Pour les syndicats d'IDEL, cette absence de véritables échanges au sein des différentes professions représentées au CNPS, en particulier entre les professions doctorantes et les auxiliaires médicaux fait que l'essence même du travail collectif a disparu. Plus grave, les infirmières libérales se trouvent associées à des positions qui vont à l’encontre de leurs intérêts.

Les IDEL s'interrogent et les incompréhensions demeurent : comment comprendre, que le fait d’étendre les prérogatives des pharmaciens à la vaccination ne soit pas abordé et débattu au CNPS lorsqu'en revanche, la simple évocation des pratiques avancées infirmières dans la loi Touraine, suscite un tollé des médecins évoquant le retour des officiers de santé.

La convergence des maladresses, des incohérences, voire des provocations, conduit les syndicats d'infirmiers libéraux à reprendre leur liberté de parole et d'action.

La FNI, CI et l’ONSIL sont aujourd'hui convaincus que les professions non médicales ont tout intérêt à se regrouper dans un collectif interprofessionnel autour de valeurs communes. L'acte fondateur d'une telle organisation pourrait être de demander une modification du livre 3 du code de la santé publique afin de remplacer les mots « auxiliaires médicaux » par « praticiens de santé ».
 

Rédaction d'infirmiers.com


Source : infirmiers.com