Plusieurs milliers d'infirmiers anesthésistes (Iade) ont de nouveau manifesté à Paris mardi, à l'appel de la CGT, de SUD et de collectifs régionaux, et ont bloqué la circulation autour de la place de l'Etoile pendant quelques heures, a-t-on appris auprès de plusieurs représentants syndicaux.
Entre 1.500 manifestants (selon la police) et 4.000 manifestants (selon les organisations syndicales) étaient toujours rassemblés devant le ministère de la santé mardi en milieu d'après-midi, où une délégation a été reçue.
"Nous n'avons obtenu aucune réponse, le ministère nous ayant indiqué qu'il ne donnera[it] des éléments nouveaux que lors de la rencontre prévue du [lundi] 14 juin" (avec les organisations syndicales), a indiqué à l'APM la secrétaire générale de l'Ufmict-CGT, Sylvie Breuil, précisant que plusieurs centaines de manifestants partaient de nouveau en cortège, en fin d'après-midi, en direction de l'Assemblée nationale.
Dans une ambiance "tendue", il y a eu "quelques petites échauffourées" et les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, a indiqué à l'APM le représentant de l'organisation syndicale SUD, Jean-Marie Sala.
Selon la représentante de la CGT, qui confirme l'usage de gaz lacrymogènes, quatre infirmiers anesthésistes ont été interpellés par les forces de l'ordre.
Les infirmiers anesthésistes, qui devaient à l'origine partir de la Tour Eiffel en direction du ministère de la santé en fin de matinée, ont spontanément modifié leur trajectoire à l'initiative des collectifs et ont investi la place de l'Etoile, bloquant la circulation pendant près de deux heures.
Les manifestants ont ensuite rejoint le ministère de la santé, pour une nouvelle fois réclamer une revalorisation salariale et une meilleure prise en compte de leur spécialité dans le cadre de la réforme LMD (licence-master-doctorat).
"Nous avons battu un record de participation", a déclaré à l'APM Sylvie Breuil, qui constate que le mouvement se "radicalise", sans la participation ce mardi du Syndicat national des infirmiers anesthésistes (SNIA).
Le SNIA ne s'est pas associé à cette manifestation et a appelé à une suspension du mouvement jusqu'au mardi 15 juin, en attendant les conclusions d'une deuxième rencontre au ministère de la santé prévue le lundi 14 juin.
Une première réunion avait eu lieu le 3 juin (à la suite de la manifestation du 18 mai, au cours de laquelle les infirmiers anesthésistes avaient bloqué le trafic de la gare Montparnasse à Paris) pour aborder le contenu de la nouvelle maquette de formation qui doit être adoptée pour permettre la reconnaissance du diplôme au niveau master, rappelle-t-on.
Cette rencontre du 14 juin devrait préciser "techniquement" les propositions du ministère sur le processus de mastérisation de la spécialité, la reconnaissance de l'exclusivité d'exercice et la possibilité d'une revalorisation salariale.
"Certains en sont à leur cinquième manifestation parisienne. Il y a donc un peu d'énervement dans les rangs", a estimé Jean-Marie Sala, déclarant que la précédente réunion au ministère de la santé avait suscité "une très forte déception" car "il n'y a[vait] pas eu de véritable engagement du ministère".
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