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Les images d'un patient empalé fuitent : l'enquête de l'AP-HP est "finalisée"

Publié le 11/10/2018

L'AP-HP a confirmé qu'une vidéo aux images particulièrement choquantes d'un patient mourant a été tournée dans l'un de ses hôpitaux et diffusée sur les réseaux sociaux. Une enquête pour faire la lumière sur les responsabilités éventuelles de personnels hospitaliers a été ouverte. Ses résultats ont été transmis aux autorités sans que l'on en sache plus. 

"Il est aujourd'hui souhaitable que que les responsabilités pénales de ceux qui ont fabriqué, transporté et diffusé ces images violentes soient établies", a commenté l'avocat du père de la victime. 

Ce sont des images extrêmement choquantes qui n'auraient pas dû sortir. Dans la nuit du 27 au 28 septembre, un jeune homme chute du 6e étage d'un immeuble dans le 17e arrondissement de Paris et s'empale sur un poteau métallique à la tête ronde qui longe le trottoir en contrebas. Pris en charge par les pompiers, il est conduit aux urgences. Les pompiers ont dû scier le poteau pour transporter cette personne, encore vivante, jusqu’à l’hôpital Beaujon (Clichy) où elle est décédée, relate le Parisien.

Deux vidéos en cause 

Dans les jours qui ont suivi, deux vidéos sont sorties sur les réseaux sociaux : une première émanant d'un poste de contrôle, qui montre la chute du jeune homme. On y voit un écran d'ordinateur filmé avec un téléphone tandis que deux voix masculines commentent la scène : Il s'est pris le poteau? Ouais il est empalé sur le poteau. L'inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie sur ces images de vidéosurveillance pour violation du secret professionnel. Une seconde vidéo, cette fois émanant de l'hôpital Beaujon à Clichy (Hauts-de-Seine) a également été partagée sur les réseaux sociaux. L’AP-HP a ainsi confirmé que cette vidéo a été tournée dans l'un de ses hôpitaux, où le patient a été effectivement transporté. On y voit un pompier retirant le poteau du corps de la victime inanimée, sans que l'on sache si celle-ci est à ce moment précis encore en vie, précise Libération. L’auteur de cette vidéo s’exclame en gloussant : Oh misère! Oh la vache! Oh putain! Ah! Mais quelle horreur! Quelle horreur, avant d’ajouter en ricanant : C’est bon, il est sauvé, du coup!, raconte l'AFP. Une enquête interne ouverte par l'AP-HP pour faire toute la lumière sur d'éventuelles implications d'hospitaliers est à présent finalisée et les témoignages des personnels présents transmis aux autorités

Responsabilité pénale des auteurs de ces images ? 

De son côté, l'avocat du père de la victime évoque des images particulièrement violentes et choquantes dont la diffusion constitue une atteinte caractérisée à la dignité de la victime, depuis décédée. Il en appelle à ce que chacun prenne ses responsabilité dans la diffusion et la description de ces images, y compris certains médias. Le respect dû à la dignité de la victime et à la douleur de ses proches doit aujourd'hui primer sur le sensationnalisme ou le voyeurisme le plus abject, a-t-il ajouté, avant de conclure : il est aujourd'hui souhaitable que que les responsabilités pénales de ceux qui ont fabriqué, transporté et diffusé ces images violentes (au sein de la préfecture de police comme au sein de l'hôpital ou sur les réseaux sociaux) soient établies

Susie BOURQUINJournaliste susie.bourquin@infirmiers.com @SusieBourquin


Source : infirmiers.com