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RETRAITE

Les femmes inquiètes pour leur retraite

Publié le 27/05/2015
femme mécontente écran

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Les différences et les morcellements de carrières liés notamment au choix fait pour élever leurs enfants, créent des situations d’inégalité entre hommes et femmes face à la retraite. Avec la dernière réforme de 2014, des mesures ont été prises pour essayer d‘amoindrir les disparités, mais elles ne sont pas suffisantes pour les rassurer. Les femmes ont-elles raison de s’inquiéter ?

La situation économique des femmes face à la retraite est beaucoup moins enviable que celle des hommes. 

Une étude menée chaque année sur « Les Français, l’épargne et la retraite », montre qu’en 2014, près de trois quarts des femmes interrogées étaient inquiètes pour leur retraite. Même si les hommes, comme les femmes, sont conscients que la retraite entraînera une baisse de leur niveau de vie actuel, les femmes ont d’autant plus de raisons de s’en inquiéter.

En effet, si la base de calcul de la retraite d’une femme ou d’un homme est la même, la retraite d’une femme est très souvent pénalisée par une carrière incomplète et un salaire inférieur, notamment dû au travail à temps partiel.

Des pensions de retraites inférieures de 40% pour les femmes !

La situation économique des femmes face à la retraite est beaucoup moins enviable que celle des hommes. Leurs pensions de retraite sont de 40% en moyenne inférieures à celles des hommes. Tous régimes confondus, la pension mensuelle moyenne de droit direct s’élève à 1600 € pour les hommes contre 932 € pour les femmes. Une étude de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques souligne que seulement 50% des femmes retraitées bénéficient d’une retraite à taux plein, contre 75% chez les hommes….  Elles ont plus de difficultés à atteindre la retraite à taux plein, d’autant plus à partir en retraite pour carrière longue. L’interruption de carrière liée à la maternité, le travail à temps partiel, mais aussi la différence de salaires entre hommes et femmes sont les principales causes de cette situation.

Les mesures de la réforme 2014 n’ont pas rassuré les femmes

Des mesures en faveur de la retraite, qui bénéficient aux femmes, ont été adoptées, mais ne sont pas suffisantes et ne comblent pas les écarts de pension.

Le congé de maternité

Jusqu’à la fin de l’année 2013, pour les assurés du régime général seul était pris en compte pour la retraite, le trimestre au cours duquel l’accouchement avait lieu quel que soit la durée de ce congé. Aujourd’hui, pour tous les enfants nés depuis le 1er janvier 2014, un trimestre est validé pour chaque période de 90 jours d’indemnisation de congés maternité. En pratique, pour le 1er et le 2e enfant, pas de changement, leur congé de maternité égal à 16 semaines (soit 112 jours) leur permet de valider un seul trimestre. C’est seulement dans le cas de la naissance d’un troisième enfant ou plus, de jumeaux ou de triplés, que les mères disposant de congés maternité plus longs valideront plus de trimestres  (par exemple 3 dans le cas des triplés).

Ce n’est pas ce changement qui va modifier fondamentalement la situation des femmes face à la retraite !

Le temps partiel

Pour les agents de la fonction publique qui travaillent toute une année à temps partiel (au minimum à 50%), cette année compte pour une année de service entière (4 trimestres) dans la validation des trimestres d’assurance retraite. Une disposition plutôt favorable aux agents. Par contre, pour le calcul du montant de la pension de retraite, les périodes à temps partiel sont prises en compte au prorata de la durée de service effectués. En conclusion, un agent hospitalier ayant travaillé pendant des années à temps partiel validera ses trimestres aussi rapidement que ses collègues qui sont à temps plein, mais il aura une pension inférieure. Pour les salariés du régime général, la réforme de 2014 permet de valider plus facilement les 4 trimestres par an pour la retraite. Calculé sur le montant perçu et non plus sur le nombre d’heures travaillées, une personne ayant reçu l’équivalent de 600 heures payées au Smic dans l’année, validera ses 4 trimestres.

Comment améliorer sa future retraite ?

Quand on sait que l’espérance de vie moyenne des hommes est de 79,2 ans et que celle des femmes est de 85,4 ans, ces dernières ont donc statistiquement plus de chances de vivre plus longtemps que leur conjoint. Mais leurs ressources seront-elles suffisantes ? Voilà pourquoi il est tellement important pour les femmes de se préoccuper le plus tôt possible de leur retraite pour trouver des solutions permettant de compenser la perte de revenus au moment de la retraite. Encore plus pour les agents hospitaliers, population à majorité féminine, dont la baisse de revenus à la retraite est de 40% en moyenne.

Le C.G.O.S propose une solution pour se préparer un complément de revenu pour la retraite. Il s’agit de la Complémentaire Retraite des Hospitaliers (CRH), qui est ouverte aux agents titulaires ou contractuels (y compris ceux de l’AP-HP) et aux praticiens hospitaliers publics. Le conjoint non hospitalier (y compris concubin ou pacsé) peut lui aussi s’affilier. Cette complémentaire peut être souscrite à tout moment, et ouvre non seulement le droit à un complément de revenu versé durant toute la retraite mais aussi, dès aujourd’hui à de nombreux avantages : économies d’impôts, aide remboursable (jusqu’à 5000 € à 0%), offre spéciale 18-35 ans…

CRH du C.G.O.S   http://crh.cgos.info/index.php


Source : infirmiers.com