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GRANDS DOSSIERS

Les conduites addictives

Publié le 16/10/2017
revue soins addictions

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Les conduites addictives, quels que soient l'âge des personnes concernées ou le contexte où elles se vivent, constituent une problématique importante de santé publique. Ce dossier de la revue SOINS nous rappelle que dans ces divers contextes, la prévention, le dépistage et l’accompagnement des personnes dépendantes font partie intégrante du rôle infirmier.

Avant-propos - État des lieux et prises en charge

En matière d'addictions, la prévention, le dépistage et l’accompagnement des personnes dépendantes, de tous âges et dans l’ensemble des lieux de vie, font partie intégrante du rôle infirmier.

Alors que les politiques de régulation des drogues connaissent, au niveau mondial, une profonde mutation, les substances licites mais dangereuses (tabac et alcool) restent les plus consommées, loin devant les drogues illicites. Les polyconsommations, devenues très courantes, peuvent cumuler l’alcool, le tabac, des médicaments psychotropes, le cannabis et d’autres produits illicites. À l’âge de 17 ans, la plupart des jeunes ont déjà essayé alcool, tabac et cannabis, et certains d’entre eux en sont déjà des usagers réguliers.

À ces consommations s’ajoutent les addictions comportementales : des personnes deviennent dépendantes d’un jeu vidéo ou de hasard, de comportements alimentaires ou d’achats compulsifs, de suractivité au travail…

Les conduites addictives peuvent se poursuivre ou s’intensifier en situation de travail, y compris chez les soignants, entraînant des comportements à risques pour l’individu et l’environnement. Le travail lui-même peut aggraver la vulnérabilité addictive individuelle par une organisation ou un fonctionnement pathogène.

Dans ces divers contextes, la prévention, le dépistage et l’accompagnement des personnes dépendantes, de tous âges et dans l’ensemble des lieux de vie, font partie intégrante du rôle infirmier : au collège ou au lycée, en distinguant l’expérimentation normale de la conduite à risque
pathologique ; en santé au travail, au bénéfice de la sécurité et de la santé physique et mentale des travailleurs ; aux urgences, pour gérer une situation de crise et engager le patient dans une démarche de dialogue ; enfin, en équipe pluriprofessionnelle de centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa), pour accompagner l’usager dans l’accès aux soins et la réduction des risques.

Cependant, l’infirmier ne peut tenir son rôle avec succès qu’à la condition d’être formé aux addictions afin de les reconnaître comme une maladie, et à l’éducation thérapeutique pour apprendre à transmettre comme à recevoir l’expertise du patient en vue d’un travail en commun.

Dominique LE BOEUF
Cadre supérieur de santé,
responsable de la formation continue, Centre hospitalier de Versailles, Hôpital André Mignot, 78157 Le Chesnay cedex.
do.leboeuf@orange.fr
Nicolas BIARDB
Cadre infirmier
Établissement d’hébergement pour personnes âgées
dépendantes (Ehpad) Les jardins de Médicis,
77160 Provins.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

SOINS n° 816 – Juin 2017

Éditeur : Elsevier Masson

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Source : infirmiers.com