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GRANDS DOSSIERS

Les cancers ORL

Publié le 21/10/2015
Revue SOINS n° 798 septembre 2015

Revue SOINS n° 798 septembre 2015

Revue soins septembre 2015

Revue soins septembre 2015

Les cancers des voies aérodigestives supérieures sont la quatrième cause de cancer en France. Les principaux facteurs de risque sont la consommation de tabac et d’alcool. Ces cancers sont responsables de signes peu spécifiques, rendant leur diagnostic précoce difficile. L’altération de l’état général est un signe tardif et de mauvais pronostic de la maladie. Les traitements sont lourds et invalidants et les chirurgies, souvent mutilantes. Les séquelles fonctionnelles et esthétiques rappellent la maladie au patient et l’exposent aux autres. Ce dossier « Les cancers ORL » paru dans la revue SOINS de septembre 2015 en explicite toutes les composantes.

Avant-propos - Un parcours de soins aux traitements lourds et complexes

Un dossier complet sur ces cancers des voies aérodigestives, 4e cause de cancers en France.

Les cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) englobent toutes les cavités tapissées de muqueuse qui forment la partie haute des voies respiratoire et digestive. Ces cancers sont estimés à environ 13 000 nouveaux cas par an chez l’homme, contre 3 500 cas par an chez la femme. Ils représentent la 4e cause de cancer chez l’homme en France. L’alcool et le tabac demeurent les facteurs de risque principaux même si, aujourd’hui, le papillomavirus (HPV) serait responsable de certains d’entre eux.

Il n’existe pas de registre national des cancers. Le Réseau France-cancer-incidence et mortalité (Francim) participe à la surveillance épidémiologique en recueillant tous les nouveaux cas survenant au sein de la population des 15 départements associés.

Les cancers des VADS sont souvent diagnostiqués tardivement compte tenu de la difficulté à repérer une tumeur naissante dans cette région. De ce fait, leur gravité est d’autant plus exacerbée, entraînant de lourdes conséquences pour les patients. En effet, ceux-ci subissent un premier choc quand l’annonce de la maladie leur est faite ainsi qu’une sidération quand ils ont connaissance des traitements qui leur sont proposés. La chirurgie particulièrement mutilante associée à des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie ne fait qu’aggraver leur angoisse, les installant dans une grande vulnérabilité.

La consultation d’annonce permet au patient et à sa famille de lever quelques angoisses et certaines craintes mais elle est loin d’être suffi sante pour les accompagner dans leur processus de deuil et leur permettre de gérer la culpabilité qui les envahit compte tenu des risques qu’ils ont pris en termes d’hygiène de vie.

L’estime de soi et l’image corporelle du patient sont profondément altérées, perturbant ainsi les repères et les réponses des soignants. S’ensuivent les stratégies défensives et d’adaptation, nécessitant un travail collaboratif et en interdisciplinarité de la part des professionnels de santé (infirmières, médecins, psychologues). L’objectif est d’accompagner au mieux ces personnes atteintes de cancer oto-rhino-laryngologique (ORL) tout en respectant ce qu’elles ont été, ce qu’elles sont et ce qu’elles deviendront.

Florence MICHON    Directrice de l’Ifsi de la Croix-Rouge française, Paris (14e)  florence.michon@croix-rouge.fr   

L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.


Source : infirmiers.com