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PORTRAIT / TEMOIGNAGE

Le témoignage d'une bénévole dans une unité de soins palliatifs

Publié le 22/04/2009
soutien, malade, lit

soutien, malade, lit

Suite à l’article « Droits des patients en fin de vie : La loi LEONETTI, faisons le point… », il nous a paru important de recueillir le témoignage d’une bénévole œuvrant dans une unité de soins palliatifs et de le partager avec la communauté d'Infirmiers.com Merci donc à Régine pour ce témoignage.

Le bénévole ne s’impose pas, il n’impose rien. Il est là pour le malade qui l’accueille « chez lui », dans sa chambre.

Bonjour, je suis bénévole en soins palliatifs depuis bientôt 4 ans dans une Unité de Soins Palliatifs (USP). Quatre heures par semaine, je tiens compagnie aux malades qui le souhaitent, je les accompagne ainsi que parfois leurs familles. L’Unité de Soins Palliatifs est un lieu où l’on vient vivre les derniers moments de sa vie. Ça peut aller d’un jour à plusieurs mois et dans le service tout est fait pour que les malades et leurs familles vivent ce temps douloureux, difficile, le mieux possible. Le bénévole « fait » peu de chose : un café, un chocolat, une lecture, participe à un jeu, mais il est près du malade, si celui-ci le desire, dans une présence active, réelle, même si elle est silencieuse. Sa présence est chaleureuse, elle apporte un peu « d’extérieur » dans un univers qui semble limité.

Le bénévole ne s’impose pas, il n’impose rien. Il est là pour le malade qui l’accueille « chez lui », dans sa chambre. Il est attentif à la personne, disponible pour elle, dans un grand respect et j’ose dire avec beaucoup d’amour. Il peut recevoir les confidences du malade, de sa famille et leur trop plein de souffrances quand l’un ou l’autre n’ose pas le faire directement par peur de faire souffrir. Il peut aussi être le témoin de la douleur, de la révolte, il est là pour accueillir, entendre, une forme de solidarité humaine qui peut réconforter et réchauffer le cœur. Jusqu’au bout les malades sont vivants et nous partageons avec eux toutes les émotions humaines, du rire aux larmes. Sans s’en rendre compte, ils nous donnent bien des leçons de vie, de courage, de dignité. Mourir entouré de l’affection des siens, des soignants, des bénévoles, être important jusqu’au bout, exister jusqu’au bout, c’est ce qui semble essentiel et justifier pour moi l’existence des Unités de Soins Palliatifs et souhaiter l’ouverture d’autres structures semblables.

Régine


Source : infirmiers.com