Le ras le bol des infirmiers du secteur psy !

Le SNICS/FSU, déjà descendu dans les rues de Paris le mardi 11 janvier pour réclamer des postes d’infirmiers et une revalorisation de la profession, soutient tou(te)s les infirmier(e)s exerçant dans le secteur psychiatrique et qui se trouvent dans des situations parfois inextricables comme l’actualité l’a récemment souligné, et soutient plus particulièrement les infirmier(e)s de l’hôpital psychiatrique Paul Guiraud à Villejuif en grève depuis le 6 janvier dernier pour dénoncer des conditions de travail catastrophiques touchant le secteur de la psychiatrie.

En effet, ce secteur, plus encore que l’ensemble des secteurs d’hospitalisation, fait face à une pénurie d’infirmières préjudiciable à la qualité des soins dispensés aux patients. Les solutions avancées par les pouvoirs publics en terme de privatisation, d’externalisation ou de transferts de compétences des soins infirmiers vers des personnels moins qualifiés, parallèlement aux altérations graves et inacceptables du système de soins en France, ne peuvent contribuer à améliorer la situation.

Pour le SNICS/FSU, il est urgent de :

· Cesser d’accroître la fatigabilité, la pénibilité et le turn-over des personnels infirmiers par un respect de leur temps de travail et de repos ;
· Accroître la sécurité des personnels dans les structures particulièrement exposées à la violence ;
· Arrêter de déqualifier les soins infirmiers ;
· Revaloriser la profession à la hauteur de ses responsabilités et de ses compétences par la catégorie A pour tous, ce qui permettrait de répondre une fois pour toutes à la pénurie d’infirmières ;
· Recruter des personnels qualifiés en nombre suffisant pour pouvoir permettre un réel travail en équipe et assurer des soins de qualité à tous ;
· Mettre en place une formation complémentaire qualifiante d’adaptation à l’emploi pour toutes les infirmières psychiatriques ;
· Mettre en place un système de supervision accessible de manière systématique pour tous les personnels particulièrement exposés.

Pour le SNICS/FSU, seule une véritable réflexion sur les raisons qui poussent les infirmières à abandonner leur profession permettra de trouver les solutions pertinentes et durables sur le long terme car il y en a vraiment assez de vouloir mettre des emplâtres sur des jambes de bois !