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MODES D'EXERCICE

Le personnel de l'AP-HP marche vers l'Elysée… ou tente de le faire...

Publié le 11/06/2015
manifestation ap-hp

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manifestation ap-hp pompier

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manifestation AP-HP

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Troisième mobilisation, aujourd'hui 11 juin, des personnels de l'AP-HP opposés à la réorganisation de leur temps de travail. Les syndicats avaient annoncé un "jeudi noir"... il l'était réellement en terme de monde ! Départ devant le siège de l'AP-HP, arrivée l'Elysée (en principe)... la manifestation, comme si vous y étiez, en images et paroles !

Mise à jour du 12 juin 2015

Hier en début d'après-midi, peu après 15 heures, alors qu'une centaine de manifestants tentait quand même de se diriger vers le Palais de l'Elysée, ils en étaient empêchés par les forces de l'ordre. La manifestation a alors quelque peu dégénéré, des gazs lacrymogènes ont été tiré par la police... bain de foule, affrontements, barrières en l'air... pendant plusieurs minutes la situation s'est tendue pour retombrer très vite puisqu'une délégation a tout de même été reçue à l'Elysée... Ce reportage de Canal+ en atteste... Nous avons demandé à être reçus par l’Elysée. Dans un premier temps, cette demande a été refusée. Après plus d’1heure 30 d’attente, les altercations avec les forces de police ont eu lieu. Ils n’ont pas hésité à utiliser les gaz lacrymogènes, matraques et lances à eau contre les personnels. L’intersyndicale condamne ces méthodes, réagit Thierry Amouroux.

Un camion des sapeurs-pompiers de Paris est venu porter secours aux victimes de gaz lacrymogène.

Une délégation de l’intersyndicale a finalement été reçue par Madame Christine Gardel représentant le cabinet de la ministre de la santé, Marisol Touraine et Monsieur Boris Vallaud, secrétaire général adjoint de l’Elysée. Ce dernier a dit qu’il transmettrait au Président de la République nos demandes tout en précisant que le dialogue était nécessaire et devait continuer. L’intersyndicale a précisé que notre direction générale n’était à aucun moment dans le dialogue. A ce jour, ni Monsieur Hirsch, ni Madame Touraine n’ont répondu à notre revendication. Nous attendons une réponse du président de la République et du Directeur général. Nous réaffirmons que si Monsieur Hirsch retire son projet, l’intersyndicale est prête à ouvrir de réelles négociations, poursuit Thierry Amouroux. Et de conclure, si le projet n’est pas retiré, la question de la grève totale des hôpitaux de l’AP-HP est à l’ordre du jour. L’intersyndicale se réunira en urgence ce vendredi à 10 heures 30 pour les suites à donner.

Une mobilisation qui pour la
troisième fois ne se dément pas...

Des slogans explicites...

Thierry Amouroux répond aux questions d'Infirmiers.com

Interrogé durant la manifestation, Thierry Amouroux, secrétaire général du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) souligne que si nous allons jusqu'à l'Élysée aujourd'hui, c'est pour demander le remplacement de Martin Hirsch. On ne peut plus discuter avec une personne comme Martin Hirsch. C'est la première fois qu'un directeur envoie des policiers et des huissiers contre son personnel hospitalier . Et d'ajouter que réduire notre temps de travail quotidien, c'est aller vers une augmentation des événements indésirables graves. Actuellement, nous n'avons déjà pas assez de temps pour nous occuper correctement des patients, et Martin Hirsch veux encore le réduire. Lorsque nous demandons le rétablissement de pointeuses pour justement optimiser notre temps de travail, la direction nous répond que c'est nous qui sommes mal organisés. Ce n'est pas une bataille au sujet de quelques jours de RTT, c'est une bataille sur nos conditions de travail. Cela ne concerne pas uniquement l'AP-HP, mais toutes les structures hospitalières privées ou publiques. Enfin, Thierry Amouroux révèle que de nouvelles actions sont prévues le 18 juin mais je n'en dis pas plus, précise-t-il.

La tête de cortège pour affirmer que la sécurité des soins ne se négocie pas...

Marcher vers l'Elysée pour un arbitrage présidentriel au conflit ?

Clémentine Fensch, infirmière : "des réformes comme celle-ci, c'est la mort de l'hôpital public"

Quelques déclarations de manifestants

Nous sommes des humains au service des humains et nous nous battons pour que l'hôpital ne devienne pas une entreprise.

Nous sauvons des vies tous les jours donc ce n'est que justice ces temps de repos.

Est-ce le role de l'assistance publique de faire des économies, ou sommes nous là pour prendre soin de nos patients ? C'est pour cela que nous avons choisi l'assistance publique !

Nous sommes mobilisés parce qu'on porte atteinte à notre temps de travail. Quand on nous impose 20% de travail quotidien pour le même salaire, et une retraite misérable, il est temps de dire stop !

On ne va rien lacher Martin Hirsch, on va se battre jusqu'au bout ! C'est nous qui sommes sur le terrain et on en a assez !

Les diététiciennes sont de la partie : Nouveau régime à l'AP-HP : moins gras, moins salé, moins sucré et moins de RTT !

Un combat érigé comme la colonne Vendôme ...

Rappel des faits

Après deux premières journées d'action à Paris qui ont su mobiliser les salariés de l'AP-HP, le 21 mai dernier , puis le 28 mai et face à des négociations avec la direction de l'AP-HP qui n'avancent pas, l'intersyndicale - constituée des syndicats CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO, SUD, CGT et Unsa - de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) avait appelé à une nouvelle journée d'action aujourd'hui jeudi 11 juin 2015…

Les personnels de l'AP-HP y ont répondu massivement afin de prouver, une fois encore, que la réorganisation de leur temps de travail que tente d'imposer Martin Hirsch ne passe toujours pas. Le consensus n'est pas d'actualité.

Rappelons que le directeur de l'AP-HP a été copieusement conspué lors d'une émission en direct sur France Inter dans le hall de l'hôpital Georges Pompidou le 29 mai dernier et qu'à cette occasion, Clémentine, une infirmière de l'hôpital Saint-Louis, a adressé une « Lettre ouverte » à Martin Hirsch qui a touché droit au coeur la communauté soignante par la qualité de ses arguments et la narration tellement réaliste des conditions de travail aujourd'hui toujours plus en déliquescence à l'AP-HP et ailleurs.

Dans l'intervalle, des « actions locales » ont également eu lieu dans de nombreux hôpitaux, histoire d'occuper le terrain et de montrer que les syndicats ne veulent rien lâcher… Dernière en date, le 8 juin à l'Hôpital Saint-Louis où l'intersyndicale a bloqué les caisses du self du personnel avec comme slogan « repas gratuit offert par la direction avec l'argent de nos RTT supprimés »… La direction n'a pas vraiment apprécié !

L'intersyndicale a déjà réclamé un "geste fort" de la ministre de la santé, Marisol Touraine, face à l'absence de dialogue et pour le retrait du "plan Hirsch". 

Les manifestants se sont arrêtés Place Saint-Augustin.

Un arbitrage de François Hollande ?

Aujourd'hui, partis de l'Hôtel de Ville, à Paris, les manifestants ont marché vers l'Elysée car c'est maintenant l'arbitrage de François Hollande qui est demandé par l 'intersyndicale, afin que le président de la République prenne ses responsabilités face à ce bras de fer qui oppose depuis plusieurs semaines maintenant syndicats et direction de l'AP-HP. Leur marche s'est arrêtée Place Saint-Augustin où, aux dernières nouvelles, une délégation devait être reçue par le Professeur Olivier Lyon-Caen, Conseiller Santé et recherche médicale du président de la République, Chef du service de neurologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, coordinateur du pôle des maladies nerveuses. Ce praticien est réputé pour avoir une vision humaniste de la médecine... Un signe positif ? Nous vous le dirons dès que nous le saurons...

Rédaction Infirmiers.com

Photos - Gwen HIGHT Journaliste Infirmiers.com


Source : infirmiers.com