Dans un entretien donné à l’Express, Laurent Elghozi, président de l’association Élus, Santé publique et territoires (ESPT), se déclare en faveur d’un débat parlementaire sur les salles d’injection pour toxicomanes, comme l’a demandé le président du Sénat, Gérard Larcher.
Il rappelle que dans les pays où elles existent, elles ne sont en rien des « zones de non droit », mais contribuent à renforcer la politique de réduction des risques. Celle-ci est un succès en France, mais pour lui, « ça n’est pas une raison pour ne pas continuer et faire mieux ! »
A l’issue d’un séminaire organisé sur le sujet avec des élus locaux, l’ESPT a demandé que « l 'Etat adopte les dispositifs juridiques permettant aux collectivités qui le souhaitent de créer, au moins à titre expérimental, des centres de consommation. » Le financement de ces expérimentations "devra être assuré de manière pérenne par l'ensemble des partenaires, au premier rang desquels l'Etat et la sécurité sociale par le biais de l'agence régionale de santé (ARS)".
Pour chacune, l’association a recommandé la constitution d’un « comité de pilotage multi-partenarial associant représentants de la ville et de l'Etat, des acteurs sociaux, sanitaires et policiers et des riverains », ainsi que la mise en place d’une « autorité indépendante » chargée de conduire « des évaluations régulières et publiques. »
A signaler un entretien très intéressant avec Henri Bergeron, sociologue spécialiste des questions relatives à la drogue, sur le site du Centre de sociologie des organisations. Il se prononce en faveur des « salles de shoot » pour de nombreuses raisons : réduction du nombre des overdoses, lutte contre les épidémies d’hépatite C et de sida, entrée des toxicomanes dans un dispositif d’aide, sécurité publique.
Toutes raisons contestées par le site « Objections au centres d’injection de drogues », qui cite le rapport de l’Inserm sur le sujet en appui à ses affirmations. C’est le même Inserm qui publie cependant une page dans la Revue du praticien médecine générale (n° 847) en faveur de ces salles.
Webographie
- Entretien réalisé par Richard de Vendeuil. "Il faut se libérer des fantasmes sur les salles de shoot". L’Express, 24 septembre 2010.
- Faut-il ouvrir aux usagers de drogues des salles de consommation ? Henri Bergeron, sociologue au CSO, spécialiste des politiques de santé, donne son avis.
- Objections au centres d’injection de drogues.
Serge CANNASSE
Rédacteur en chef IZEOS
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