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GRANDS DOSSIERS

"Le Diplôme d’État infirmier (1922) est plus jeune que l'apparition du tulle gras !"

Publié le 19/02/2019
"Le Diplôme d’État infirmier (1922) est plus jeune que l

"Le Diplôme d’État infirmier (1922) est plus jeune que l

Dans le cadre des Journées cicatrisations 2019 , du 20 au 22 janvier dernier, à Paris, Isabelle Fromantin, infirmière expert du domaine, a présenté les perspectives qui se dessinent pour les infirmier(e)s qui ont choisi cette discipline du soin des plaies ; discipline qui requiert rigueur et compétences et pour laquelle la voie de la formation et de la recherche est un chemin ambitieux et porteur d'avenir pour qui veut parfaire son expertise et la valoriser !

Isabelle Fromantin l’affirme, "on peut donc imaginer que dans le champ des plaies, les collaborations entre infirmier(e)s formé(e)s soient plurielles afin que la prise en charge des patients soit aussi efficiente que possible".

"Le métier d’infirmier évolue et chaque fonction de ce métier est importante. Rappelons cependant que la discipline des Plaies et Cicatrisation n’est ni une spécialité, ni une pratique avancée. C'est une compétence qui peut s’inscrire dans chaque fonction. Aujourd'hui, l'infirmier(e), quel que soit son terrain d'exercice - hospitalier ou libéral - et sa spécialité (IADE, IBODE, IPDE, cadre de santé - peut envisager de nombreuses formations universitaires : du DU au DIU, en passant par le master 1 ou 2, le cursus d'infirmier de pratique avancé (IPA ) et bien évidem-ment, in fine, le doctorat ! les collaborations entre infirmier(e)s formé(e)s soient plurielles afin que la prise en charge des patients soit aussi efficiente que possible. Les différentes formations offertes permettent en effet de maîtriser les techniques de prise en charge de patients porteurs de plaies mais aussi d'analyser et de prendre en charge à distance des situations complexes via, par exemple, la télémédecine.

Certains rêvent d'une filière complète en sciences infirmières, d’autres au contraire militent pour qu’en thèse, les infirmier(e)s jouent le jeu de l’immersion dans un laboratoire de recherche dans la filière scientifique de leur choix, à l’instar des médecins (même diplôme, même reconnaissance !).

Mais les diplômes ne sont pas une fin en soi, il faut aussi savoir – et vouloir – valoriser ses compétences et pour ce faire, écrire, publier, transmettre, enseigner, communiquer ou encore s'engager au sein de sociétés savantes. Il faut aussi envisager de faire de la recherche . Rappelons une chose essentielle, c'est une activité accessible à tous qui peut prendre des formes multiples : étude rétrospective, prospective, expérimentale, évaluation de soins, organisation et parcours de soins, recherche et développement. Le compagnonnage est ici important, une occasion d'apprendre de ses pairs, de travailler en équipe au-delà de son service, de créer des partenariats mais aussi d'élaborer des posters à présenter lors de congrès ou colloques professionnels, à candidater à des bourses, à des prix ! Une façon de faire un pont entre la clinique infirmière et la recherche pour qu'elle devienne de la recherche appliquée. En 2019, une section spécifique dans le CNU (Conseil National d’Université) devrait être créée pour les paramédicaux. Une étape de plus dans l’universitarisation de la profession infirmière. Certains rêvent d'une filière complète en sciences infirmières, d’autres au contraire militent pour qu’en thèse, les infirmières jouent le jeu de l’immersion dans un laboratoire de recherche dans la filière scientifique de leur choix, à l’instar des médecins (même diplôme, même reconnaissance !). En attendant, notre profession, riche de quelques 650 000 infirmier(e)s, dont près de 120 000 infirmiers libéraux et de 50 000 spécialistes , s'enrichira d'ici 2020 de plusieurs milliers d'IPA… Depuis 1902, date de la première circulaire qui reconnaît le métier infirmier, le chemin parcouru par la profession est immense même si le DE (1922) est plus jeune que l'apparition du tulle gras ! Blague d'initié ! Continuons donc ensemble de construire notre destin et d'avancer, toujours !"

KDOG : les chiens ont du flair... Isabelle aussi !

Regarder le portrait qu’infirmiers.com avait fait d’Isabelle autour de son projet KDOG. Le "dépistage transcutané du cancer du sein par odorologie canine" vient de se voir attribuer le prestigieux titre de « programme hospitalier de recherche clinique en cancérologie » par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et l’Institut national du cancer (INCa). Du coup, l'équipe de Kdog bénéficie d’une subvention de 400 000€ sur trois ans pour poursuivre ses recherches auprès de 400 femmes… BRAVO !

Isabelle Fromantin, IDE PhD, CEpiA, Université Paris Est Créteil, Val-de-MarneInfirmière-chercheure, Unité Recherche Plaies et Cicatrisation, Institut Curie, Paris.


Source : infirmiers.com