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Le débat sur l'euthanasie relancé

Publié le 10/12/2007

Un nouveau témoignage et un téléfilm diffusé lundi soir dernier sur l'affaire Humbert ont relancé le débat sur l'euthanasie.

Philippe Juvin, également chef de services des urgences de l'hôpital Beaujon (Hauts-de-Seine) et vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine, a estimé dans un communiqué publié lundi que l'euthanasie par injection létale était "la ligne rouge continue à ne pas franchir".

Selon le secrétaire national à la solidarité et au handicap de l'UMP, la légalisation de l'euthanasie laisserait les malades "encore plus seuls face à leur détresse et à leur souffrance" et ferait "disparaître la notion de confiance entre médecin et malade". "Demain, si le médecin disposait (...) d'un 'droit' d'euthanasier, serait-on libre de lui parler?", s'interroge-t-il.

"On s'expose à ne plus soigner la jeune fille de 20 ans qui a tenté de se suicider en prenant des médicaments et qui aurait exprimé sa volonté de mourir, (...) comment lui refuser ce qu'on accepterait de celui qui aurait décidé de s'euthanasier", affirme Philippe Juvin.

Il s'inquiète aussi des "risques de déviances" lorsque des "impératifs économiques (...) sauront rendre 'raisonnables' des décisions d'injection létale", citant "des vieillards qui encombrent les lits d'un service" ou "des malades trop coûteux".

Estimant que les français ont peur de la souffrance et de l'acharnement thérapeutique, il propose de développer les unités de soins palliatifs et d'aider et soutenir les familles et les soignants.

Rappelant que la loi Leonetti du 22 avril 2005 relative au droit des malades et la fin de vie interdit l'acharnement thérapeutique, il propose de rendre effective cette loi "en garantissant son application".

Lors d'un débat organisé par l'association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) en mars, le député Jean Leonetti (UMP, Alpes-Maritimes) avait reconnu que la loi était "peu appliquée" et estimé qu'elle aurait mérité plus de décrets pour la "décortiquer" et "l'expliquer".

Avant d'être élu président de la République, Nicolas Sarkozy avait évoqué début février une éventuelle légalisation de l'euthanasie avant de se rétracter et de se prononcer fin mars contre une nouvelle loi.

Après avoir écouté le témoignage de Maïa Simon qui avait bénéficié en septembre d'un suicide médicalement assisté en Suisse, la ministre de la santé avait déclaré qu'elle ne fermait pas la porte à une évolution de loi Leonetti, mais qu'avant toute mesure nouvelle, il fallait en faire un bilan.


Source : infirmiers.com