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Le CHU de Rennes choisit Thales/Medasys pour informatiser sa production de soins

Publié le 24/08/2007

Le CHU de Rennes dispose déjà d'un système d'information développé pour les aspects administratifs et médico-techniques ainsi que d'une solution plus parcellaire pour la pharmacie. Les urgences du CHU sont complètement informatisées.

"Côté médical, nous avons des solutions de bureautique médicale dans les secrétariats médicaux", avec des comptes rendus de consultation et d'hospitalisation qui forment un contenu de dossier médical, "mais nous n'avons pas d'outil de production de soins en tant que tel, c'est-à-dire que nous n'avons pas d'outil d'informatisation du circuit du médicament", a expliqué Viviane Piedcoq.

Il reste donc à informatiser la prescription médicale et les soins, la partie infirmière étant actuellement entièrement sur papier.

L'informatisation de la production de soins constitue une priorité du schéma directeur adopté en 2005 sur les systèmes d'information hospitaliers (SIH) par le CHU, dont le budget SIH en termes d'exploitation (personnels, maintenance et surcoûts liés à l'investissement) était estimé en 2006 à 1,4% du budget total.

Le dialogue compétitif a été lancé début 2006 et le marché a été notifié en juin au consortium Thales/Medasys, qui a par ailleurs été choisi par plusieurs autres établissements de santé comme l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), les Hôpitaux universitaires de Strasbourg et le CHU de Dijon.

Le calendrier de déploiement dépend des aides qui pourront être apportées dans le cadre du plan Hôpital 2012.

Le CHU se donne six à huit mois pour paramétrer l'outil. Il envisage de débuter l'installation sur trois sites pilotes à partir de mars 2008. Ces sites ont été choisis pour couvrir un large spectre de prises en charge, notamment l'hospitalisation, les consultations, l'hôpital de jour, la pédiatrie, les soins pour les adultes et les maladies chroniques. La réanimation n'est pas intégrée pour le moment car cela sera "très compliqué", a indiqué Viviane Piedcoq.

De plus, ces services ont été sélectionnés pour la stabilité de leur organisation et le fait qu'ils rassemblent des médecins et des soignants "porteurs, intéressés et volontaires".

La première phase sur la prescription et l'administration devrait être déployée entre début 2008 et mi 2010.

BESOIN D'UNE EQUIPE DE DEPLOIEMENT COMPLEMENTAIRE

Le CHU espère obtenir des aides pour financer une équipe de déploiement complémentaire de cinq à sept personnes, qui permettrait d'aller un "peu plus vite" et de garantir un déploiement en deux ans. En effet, "pour déployer, il faut de la ressource humaine" et le CHU en manque "cruellement", a souligné la directrice adjointe des systèmes d'information.

Elle a notamment insisté sur l'importance d'avoir des "gens métiers", c'est-à-dire des médecins et des infirmiers. Elle souhaite également employer un ingénieur supplémentaire.

Cette équipe de déploiement sera chargée du paramétrage de l'outil, des formations, de l'assistance sur place et de l'assistance en ligne.

Elle a indiqué qu'il serait intéressant de pouvoir employer des personnes en CDD dans ces domaines, notamment pour pouvoir assurer au début du projet l'effort important de paramétrage et de formation. La directrice de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos), Annie Podeur, avait annoncé début juillet que des moyens seront alloués aux établissements de santé pour employer des chefs de projets en CDD sur les SIH dans le cadre du plan Hôpital 2012, rappelle-t-on..

Parallèlement à l'informatisation de la production de soins, le CHU espère obtenir des aides afin de mettre en place la Carte de professionnel de santé (CPS). Les établissements de santé disposent en effet d'un délai de trois ans pour se mettre en conformité avec les dispositions du décret sur la confidentialité des données de santé, rappelle-t-on .

Le CHU sera incapable de mener ce projet en plus de l'informatisation de la production de soins "sans renfort extérieur", a souligné Viviane Piedcoq.


Source : infirmiers.com