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GRANDS DOSSIERS

La télémédecine, un bon vecteur de prévention...

Publié le 26/06/2012

La télémédecine pourrait sauver des vies et limiter le recours aux urgences, en revanche elle ne permet pas d'économies de prise en charge, selon une grande étude britannique menée chez des malades chroniques et publiée en ligne le 22 juin 2012 par le Bristish Medical Journal.

En théorie, la télémédecine, en permettant aux patients d'acquérir une compréhension plus fine de leur maladie, pourrait faire évoluer la qualité des soins et l'efficience du recours aux ressources de santé, rappellent les auteurs.
Des données suggèrent que, chez les patients atteints de maladie chronique, la télémédecine améliore les indicateurs cliniques, la qualité de la vie et le coût de la prise en charge, mais toutes les études ne vont pas dans le même sens. De plus, pour justifier les investissements dans les systèmes de télémédecine, une économie de coût de prise en charge est fréquemment mise en avant.

Une équipe internationale pilotée par le Nuffield Trust, fondation spécialisée notamment dans l'analyse en santé, a évalué sur une année l'impact de la télémédecine auprès de 3.230 patients atteints de maladie chroniques (diabète, BPCO et insuffisance cardiaque), "l'une des plus grandes jamais conduite", précisent les chercheurs de cette fondation.
Dans le groupe télémédecine, les patients ont été formés à l'utilisation des appareils d'automesure, ainsi qu'à la procédure de transmission d'information aux professionnels de santé.
Pendant l'année, 43% des patients du groupe télémédecine ont été admis à l'hôpital contre 48% dans le groupe contrôle. La télémédecine a également été associée à une réduction du nombre d'admissions aux urgences.
Significativement moins de personnes sont mortes dans le groupe télémédecine (4,6% contre 8,3% dans le groupe placebo) et 60 vies ont ainsi été "sauvées".
Mais malgré ces avantages cliniques, d'après ces données, le coût des soins prodigués à ces patients tout au long de l'année à l'hôpital ne serait pas statiquement différent d'un groupe à l'autre (il n'y avait qu'une différence non significative de 188 livres [233 euros] par patient).

Les auteurs n'avancent pas d'explication sur cette absence d'économie significative alors que la télémédecine a réduit le nombre d'admissions aux urgences. La différence pourrait être encore plus ténue que celle observée, car les auteurs n'ont pas intégré l'investissement initial dans leur analyse, note-t-on.
Mais dans cette étude, les auteurs n'ont pas évalué l'impact des recours aux soins primaires: ni en termes de bénéfices cliniques pour les patients, ni en termes économiques. Ce qui pourrait également modifier l'appréciation de l'intérêt de la télémédecine.
 


Source : infirmiers.com