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GRANDS DOSSIERS

La télémédecine au service de la cicatrisation

Publié le 08/07/2016

Le congrès international cicatrisation des Antilles, qui se déroulait au Mémorial ACTe (Centre caribéen d'expressions et de mémoire de la Traite et de l'Esclavage) du 28 au 29 juin 2016, présentait le projet pilote de télémédecine réalisé à Saint-Martin.

Seuls les soignants auront accès à cette nouvelle méthode de consultation .

C'est à l'occasion du congrès international cicatrisation des Antilles que les professionnels de la santé se sont penchés sur la télémédecine . Le Docteur Huidy Tchero, président du Réseau de chirurgie et de couverture (R2c)  explique ce concept : La télémédecine, c'est prendre le véhicule informatique comme des tablettes, smartphones ou autre pour dématérialiser une consultation médicale. On réduit le coût de santé, on ne fait pas se déplacer le patient fragile de façon intempestive et on a la certitude d'un service égal ou supérieur à une consultation. Cette nouvelle méthode, expérimentée depuis février à Saint-Martin, fonctionne entre un requérant (une infirmière) et un expert (le médecin). Sur un réseau informatique sécurisé et prévu à cet effet, l'infirmière demande un avis sur la plaie de son patient. En réponse, un médecin lui donnera son expertise et lui dira quoi faire. Ce réseau est sécurisé, il ne s'agit pas de poser une question par Whatsapp ou SMS. Seuls les soignants y auront accès, ajoute le docteur.

Trois types de télémédecines seront mis en place : la première consiste en une téléconsultation, l'information se donne en temps en réel. Pour la deuxième, on peut demander une télé-expertise si personne n'est sur le réseau dans l'immédiat. L'infirmière pose sa question et le premier expert en ligne lui répond - le temps de réponse se fait entre 24 et 48 heures. Le troisième niveau est la téléassistance. Si une infirmière pratique un geste qu'elle n'a jamais fait, elle peut avoir un médecin au téléphone qui la guide. Affiliés à l'Agence Régionale de Santé depuis un an, les membres de R2c souhaitent promouvoir ces nouvelles pratiques de la cicatrisation auprès des soignants.

La télémédecine, c'est prendre le véhicule informatique comme des tablettes, smartphones ou autre pour dématérialiser une consultation médicale.

La Guadeloupe très touchée

En Guadeloupe, cela est d'autant plus important. On travaille seulement sur des plaies chroniques, c'est-à-dire des plaies qui ont trois mois et qui ne cicatrisent pas. On veut améliorer la qualité de vie des patients avec ce projet et surtout réduire le nombre d'amputations. On cicatrise plus difficilement qu'ailleurs à Saint-Martin et en Guadeloupe car les taux de diabète et d'hypertension sont endémiques et supérieurs à la moyenne nationale. Ce sont ces patients-là qui sont plus à même de faire des ulcères chroniques, avoir des complications et à très peu cicatriser, témoigne Huidy Tchero. Grâce à la télémédecine, une meilleure prise en charge de la population semble possible. Elle sera mise en place en Guadeloupe dès le mois de décembre et pourra s'étendre à d'autres pathologies. Les patients seront pris en charge plus vite par ce biais que s'ils vont aux urgences. Ici dans un délai maximum de 48 heures, on a une bonne prise en charge alors qu'en consultation il faut plusieurs jours. Et puis on ne change pas le milieu de vie du patient, il y a moins d'angoisse, conclut le président de R2c.

Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site du Réseau de chirurgie et de couverture (R2c)

Aurore Graide  Rédactrice franceantilles.fr

Cet article a été publié le 01 juillet 2016 sur fanceantilles.fr que nous remercions de cet échange.


Source : infirmiers.com