Désormais aux commandes de l'émission Le Monde en face, sur France 5, Marina Carrère d’Encausse propose un documentaire exceptionnel sur l’épidémie d’Ebola qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest et dont la menace pèse désormais sur le reste du monde. Le film sera suivi d’un débat d’une vingtaine de minutes avec des experts. A ne pas rater ce soir à 20h40.
Depuis maintenant plusieurs mois, autorités et scientifiques internationaux conjuguent leurs efforts pour tenter d’enrayer la pire épidémie de fièvre hémorragique Ebola jamais connue, et de trouver un traitement contre un virus dont la virulence n’est malheureusement plus à démontrer. Marina Carrère d’Encausse consacre ce nouvel opus du Monde en face à cette véritable course contre la montre avec un documentaire qui fait le tour de la question, de l’identification du virus dans les années 1970 aux recherches menées actuellement.
Pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui en Sierra Leone, au Liberia ou ailleurs en Afrique de l’Ouest, il faut remonter un peu dans le temps. Le 6 décembre 2013, dans un village reculé de Guinée, un petit garçon meurt d’une maladie mystérieuse, dont les symptômes incluent une diarrhée sévère, des vomissements et des hémorragies internes. Les jours suivants, plusieurs personnes de sa famille décèdent du même mal. Cet enfant, identifié par les épidémiologistes comme étant le premier cas de ce qui allait devenir l’actuelle épidémie, est appelé le « patient zéro ». Comment a-t-il été contaminé ?
L'urgence d'un traitement
Dans les régions forestières d’Afrique, la population se nourrit souvent de viande de brousse. Les scientifiques pensent donc que le virus pourrait être véhiculé par des chauves-souris frugivores, réservoir naturel d’Ebola, et transmis soit directement, soit par contact avec des animaux infectés, en particulier les singes, dont la chair est très appréciée. En Guinée, où il n’y avait jamais eu de flambée d’Ebola, la maladie est passée inaperçue et a continué de s’étendre, faisant de plus en plus de victimes. Ce n’est que quatorze semaines après le premier décès, à la fin du mois de mars, que l’épidémie a été confirmée. Un temps précieux de perdu ! Contre cette fièvre hémorragique, responsable d’un taux de mortalité très élevé et qui tue en moyenne « dans les douze jours » selon une bénévole de MSF, il n’a jamais été aussi urgent de trouver un traitement. Car, si le virus a été identifié, dès 1976, dans le sang d’une missionnaire installée au Zaïre, par Peter Piot, un médecin belge, jusqu’à maintenant les flambées restaient cantonnées à des zones reculées. Avec « seulement » 1 700 décès en quarante ans, la maladie demeurait rare. La donne a changé avec l’épidémie de 2014 qui a pris une ampleur insoupçonnée, notamment parce qu’elle touche désormais des grandes villes, ce qui la rend quasiment impossible à maîtriser. Autour du monde, médecins et scientifiques se sont lancés dans une course effrénée pour mettre au point un vaccin ou des médicaments efficaces. Des traitements expérimentaux élaborés au Canada ou aux Etats-Unis, tels que le sérum ZMapp, ont déjà permis de sauver la vie de deux soignants américains. Mais le combat contre l’Ebola est loin d’être terminé.
• Le Monde en face, France 5, mardi 21 octobre 2014, 20h40. Documentaire, Durée 52’, Réalisation Guy Smith, Tristan Quinn et Penny Palmer Production BBC Worldwide Année 2014
Beatriz LOISEAU
Cet article est paru dans Le Mag - Temps forts du 18 au 24 octobre 2014, France 5
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