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A la télé - "Danger à l’hôpital : quand les médecins balancent"

Publié le 24/10/2019

Loin des tribunes et des discours politiques, "Complément d’enquête", sur France 2 ce jeudi 24 octobre 2019, à 22h50, nous plonge dans le quotidien des soignants. Six mois durant, des médecins, des chefs de service, des infirmiers ont accepté de raconter de l’intérieur les dérives de l’hôpital. Voilà des années qu’on leur demande de taire ces patients entassés, ces opérations annulées faute de médecins, ces blocs opératoires mal nettoyés, ces instruments qui manquent en pleine intervention. Manque de bras, de matériels, problèmes d’hygiène, de place : "Complément d’enquête" au travers d'une enquête Elizabeth Drévillon nous emmène dans les coulisses des hôpitaux français, nous rappelant qu'en l'espace de vingt ans, la France a dégringolé dans les classements internationaux concernant l’accès aux soins et leur qualité.

Six mois durant, des médecins, des chefs de service, des infirmiers ont accepté de raconter de l’intérieur les dérives de l’hôpital.

Toute personne confrontée à l’hôpital public, le constate : la crise est là. Les professionnels de santé réclament en urgence "un plan pour sauver le système de santé français". Crise des services d’urgences, en grève depuis six mois partout dans le pays, collectif de soignants appelant aux manifestations - un appel à tous les agents a été lancé pour le 14 novembre -.personnels en souffrance car en perte de valeurs soignantes, locaux vétustes, matériels insuffisants... l’hôpital public est en pleine lumière...  Mais que sait-on vraiment de ce qui se passe dans les couloirs ou les salles d’opération de nos hôpitaux ? Quelles conséquences concrètes le manque de moyens a-t-il sur les patients ? Quel est l’état de santé réel de nos 900 établissements publics ? C'est ce que va nous montrer cette enquête...

Pas assez de moyens, des effectifs insuffisants... les difficultés de l'hôpital public sont connues, surtout depuis la crise des services d'urgences. Au CHU de Nantes, on ne manque pas seulement d'infirmiers ou d'anesthésistes, mais aussi de bras... pour nettoyer les blocs opératoires. Selon le secrétaire du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), en cardiologie, mieux vaut éviter de se faire opérer un lundi matin... car les blocs opératoires restent tout le week-end sans être aseptisés.

Extrait - Dans certains hôpitaux, il vaut mieux éviter de se faire opérer un lundi matin...



Report d'interventions chirurgicales. Le témoignage que "Complément d'enquête" a pu enregistrer fait entendre la colère d'un médecin : au bloc opératoire, on leur met le tuyau dans la bouche, ils dorment, puis on leur dit qu'on ne peut pas le faire. Des patients placés dans des conditions indignes, des pathologies aggravées par des prises en charge trop tardives... Ce document dresse un bilan de santé alarmant pour l'hôpital public. Il arrive même que certains établissements annulent au dernier moment des interventions de chirurgie cardiaque... Quitte à réveiller les patients sur la table d'opération.
Extrait - "Désolé Monsieur... on a pas pu vous opérer..."



"Complément d'enquête", "Danger à l’hôpital : quand les médecins balancent", enquête Elizabeth Drévillon, mardi 24 octobre 2019, 22h50. Présentation Jacques Cardoze, France 2. La rédaction de "Complément d'enquête" vous invite à commenter l'émission sur Facebook ou sur Twitter avec le hashtag #ComplementDenquete.

Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com @FabregasBern


Source : infirmiers.com