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La SFMU souhaite le lancement d'une réflexion prospective sur l'organisation des urgences et de la permanence des soin

Publié le 31/05/2007

"Nous proposons qu'une étude soit engagée pour établir un ou deux scénarios sur l'organisation des urgences à cinq ou dix ans, associant aussi bien le monde de la santé, dont les hospitaliers du secteur privé et les médecins libéraux, que des géographes, des sociologues et des représentants des usagers", indique Patrick Goldstein.

L'objectif serait d'établir une vision prospective tenant compte à la fois des évolutions en matière de démographie médicale, des réalités médico-économiques et des attentes des patients.

"La prise en charge des urgences ne repose pas que sur les urgentistes", justifie notamment le président de la SFMU. "L'urgence est devenue une notion transversale qui implique différentes spécialités médicales et différents professionnels paramédicaux, et qui repose sur une organisation centrée sur des plateaux techniques performants travaillant en lien avec d'autres établissements dans le cadre de transferts de patients".

C'est d'ailleurs dans cet esprit que la SFMU a entrepris des travaux avec plusieurs sociétés savantes (anesthésie-réanimation, cardiologie, chirurgie orthopédique, radiologie, psychiatrie...) et a pris des contacts avec d'autres (gériatrie, collège des généralistes enseignants...) pour définir un "juste partage de compétences" et établir des référentiels communs.

"Nous travaillons également avec certaines spécialités, comme les radiologues, pour voir quels actes de prescription pourraient être transmis aux infirmiers",
ajoute le Dr Goldstein.

La SFMU souhaite que la réflexion concerne aussi les nouveaux métiers de l'urgence. "A travers les différents rapports qui sont sortis sur les urgences, on voit apparaître des métiers auxquels nous sommes favorables, comme des ingénieurs sanitaires au niveau des Agences régionales de l'hospitalisation (ARH) ou des directeurs de soins infirmiers qui sont, dans les services d'urgence, chargés de gérer les lits disponibles et déchargent ainsi les médecins de cette tâche".

"Les urgences représentent une vision de la société. Il faut la regarder, la comprendre et savoir l'accompagner", insiste son président.

Outre une réflexion prospective de fond, il estime qu'il faut également prendre immédiatement des décisions en faveur du développement de la télémédecine en France ou de l'informatisation des services d'urgence pour que celle-ci ne serve pas uniquement à l'alerte sanitaire mais qu'elle permette d'"évaluer" et d'"analyser" l'activité des urgences aux plans quantitatif et qualitatif.

DES MOYENS POUR METTRE EN OEUVRE LA NOUVELLE REGLEMENTATION

Interrogé sur la mise en oeuvre de décrets de mai 2006 qui ont créé les structures des urgences en remplacement des Services d'accueil des urgences (SAU), des Unités de proximité (Upatou) et des pôles spécialisés (Posu), le président de la SFMU regrette que la nouvelle réglementation ait conduit à supprimer les différents niveaux qui existaient auparavant. "Cela va à l'encontre de ce qui se passe dans les autres pays", note-t-il.

Rappelant que la "sécurité" n'est pas équivalente à la "proximité", il souhaite que la nouvelle organisation des urgences au sein des territoires de santé soit "bien" définie.

"Il ne faut pas que les autorisations soient distribuées de manière trop large. Et, à partir du moment où une structure est autorisée, celle-ci doit accueillir toutes les urgences, chirurgicales, médicales mais aussi celles de la personne âgée et les urgences sociales", insiste Patrick Goldstein.

Le président de la SFMU demande par ailleurs que les urgences hospitalières ne soient pas organisées uniquement au niveau des territoires mais au niveau régional, voire interrégional ou national pour certaines activités.

Il appelle aussi à l'octroi de "moyens" pour la mise en oeuvre des annuaires des ressources disponibles prévus par les décrets de mai 2006.

Près de 4.000 spécialistes et équipes de l'urgence sont attendus pendant trois jours au congrès Urgences 2007 qui s'ouvrira mercredi midi.

Organisé pour la septième année consécutive, il comprendra des conférences d'enseignement, des tables rondes et d'ateliers d'actualité avec une attention toute particulière portée cette année aux ateliers de pratiques professionnelles.


Source : infirmiers.com